Cézens, nouvelle formule pour l'Auberge
L’auberge de Cézens retrouve de l’appétit à recevoir voisins, visiteurs et touristes grâce à l’arrivée d’un couple de Savoyards qui ne manque pas d’idée pour la réussite du lieu.
L’auberge de Cézens retrouve de l’appétit à recevoir voisins, visiteurs et touristes grâce à l’arrivée d’un couple de Savoyards qui ne manque pas d’idée pour la réussite du lieu.
Depuis le 31 mars, l’auberge a de nouveau porte ouverte. Michel et Nathalie viennent d’y poser leurs valises en provenance de Savoie. Non pour prendre un verre et se restaurer mais, bien pour faire vivre les lieux, y accueillir du monde et recréer du lien social. Ils en ont la ferme envie. Les clients seront accueillis pour une boisson, un repas, en prenant le temps nécessaire dans la petite salle ou en terrasse. Le couple possède aussi à l’étage une salle plus “cosy” pour les familles notamment avec une terrasse supplémentaire et surtout une bibliothèque et des dizaines de jeux de société. De l’autre côté de la rue, la commune, propriétaire de l’Auberge, a aussi confié à Michel et Nathalie, la gestion des ses deux gîtes de dix et trois couchages.
L’offre est ainsi complète ! Dans ce village accroché aux pentes du Plomb du Cantal, il faudra user de tous les stratagèmes pour rendre l’affaire attractive et s’inscrire dans la durée. Le maire, Philippe de Laroche n’en attend pas moins en faisant un rapide récapitulatif des prétendants à la place qui ne sont pas restés.
Des idées pour une reconversion
Michel et Nathalie ont quelques atouts pour eux, même si au plan professionnel, ils étaient dans leurs vies antérieures éloignés des fourneaux et du bar. Il était dans l’informatique industrielle et elle dans le domaine notarial.
Tout d’abord, ils sont montagnards, ce qui n’est pas la moindre des qualités. Ils connaissent les réalités des zones d’altitude. Ils recherchaient aussi un certain degré d’isolement pour trouver un peu de calme et échapper à l’effervescence des villes et... du tourisme de masse. “Nous avions retenu dix-sept projets dans des régions que nous voulions à plus de 1 000 mètres d’altitude et que nous avions identifiés entre le Puy-de-Dôme, la Haute-Loire, l’Aveyron et le Cantal, rappelle Michel. Finalement nous nous sommes arrêtés sur Cézens avec de belles perspectives rejoignant celle de la municipalité pour faire vivre l’auberge en lien avec les gîtes et surtout la volonté de créer ici du lien social”. Un isolement certes, mais le couple reconnait qu’il est aussi tout relatif et facilement gérable avec à quelques kilomètres, Pierrefort, pour les denrées alimentaires pain, viande, fromages, où à 20 kilomètres, Saint-Flour, où il est possible de trouver à peu près de tout.
Une place idéale
Un autre atout du couple : leur goût pour les voyages et les balades à moto et à VTT depuis près de 40 ans. Ils connaissent très bien la découverte de la France par les petites routes et tout ce que recherche ce type de clientèle de motards et de vététistes. “Nous voulons en faire une force pour notre offre bar-resto-gîte. Cézens est pour cela idéalement placée entre Murat, Prat-de-Bouc, Saint-Flour, Aurillac, Pierrefort et la vallée de la Truyère avec un peu plus loin l’Aubrac. Il y aura un coin atelier et lavage, la possibilité de stationner son engin sous le préau à l’abri et sans avoir à le reprendre entre le gîte et le restaurant. Il sera ainsi possible d’apprécier les fins de journée autour d’un apéritif et d’une boisson ou de découvrir à pied le village et ses alentours. Tout ce qui va bien !
Étape moto et VTT
“Dans notre communication, nous voulons vraiment miser sur cette clientèle qui se déplace principalement hors saison, en groupe ou pour des raisons professionnelles pour des essais motos par exemple”, notent Michel et Nathalie. Leur réseau dans le milieu du deux roues depuis de nombreuses années sera mis à contribution pour se faire connaître. L’auberge de Cézens a fait la demande d’agrément accueil moto et VTT. “Cette clientèle “groupe” ou “associative” à laquelle nous incluons aussi les marcheurs, nous voulons aller la chercher pour la rentabilité de l’établissement et bien entendu en complément de la clientèle touristique plus traditionnelle en été, la clientèle locale qui joue déjà le jeu et notamment les membres du club de foot et la clientèle ouvrière que nous voulons développer à midi en semaine”, résume Michel. Les voisins propriétaires de gites seront mis à contribution pour accueillir les groupes les plus importants dans la volonté de “jouer collectif”. Ce qui ne peut que réjouir monsieur le maire.
Pour la réussite de leur affaire, les aubergistes sont ouverts sept jours sur sept et le week-end le soir jusqu’au... dernier client.