Celmar : Encore plus d’adhérents en 2021
Les adhérents de la coopérative des éleveurs de la Marche sont venus nombreux ce vendredi 24 juin à la salle polyvalente de Le Grand Bourg pour assister à l’assemblée générale de la Celmar. Le président Jean-Christophe Dufour les a accueillis en retraçant les actualités 2021. Pour l’activité bovine et ovine, 9 adhérents sur 10 apportent leur production en totalité à la coopérative. En 2021 la Celmar compte 75 nouveaux éleveurs dont 36 jeunes agriculteurs, ce qui fait +3,6 % d’éleveurs en plus et +4,7 % de vaches supplémentaires sur les départements de la Creuse, l’Indre, la Haute-Vienne, le Cher, la Corrèze et autres départements limitrophes. Plus de 41 000 bovins et 47 000 ovins ont donc été commercialisés l’année dernière. Même si moins d’agneaux ont été vendus qu’en 2020, en lien avec la diminution du cheptel ovin, les prix se maintiennent. L’activité repro bovin est en augmentation de 5 % avec 2 129 animaux vendus dont 502 mâles. Et un groupe « sans cornes » a été créé en 2022.
Les bovins maigres représentent 39 % de l’activité avec 15 855 animaux. En 2021, ce sont 14 322 broutards dont 69 % de mâles avec des prix qui ont augmenté en fin d’année. La coopérative compte 9 467 jeunes bovins avec 69 % commercialisés dans leur filiales, 6 000 génisses dont 42 % commercialisées dans leurs structures avec des génisses de moins en moins lourdes. Une augmentation du nombre de vaches : 6 228 dont 32 % commercialisées à Levesques UFL. Le prix de chaque catégorie a augmenté au cours de l’année 2021. La Celmar a commercialisé 783 veaux de lait dont 13 % en bio.
Bilan qualité
397 élevages sont en contrat qualité. La coopérative compte 640 T de bœuf, 790 T de Junior et 48 T de veaux sous la mère. 46 Boviwell ont été réalisés l’année dernière. 97 éleveurs sont qualifiés HVN (Haute Valeur Naturelle) ce qui leur apporte une plus-value de 0,20 €/kg.
Pour rappel, la Celmar possède des parts dans différentes structures : Gevial, SICA Malonze, l’abattoir de Montmorillon, elle a racheté en 2021 des parts de Corali. Et la coopérative détient en totalité Levesques UFL et Sopacel.
L’année dernière, l’équipe magasin s’est élargie et une technicienne bovine et une technicienne ovine ont renforcé l’équipe.
2021, année de test Egalim
En 2021, la Celmar avait établi une formule tunnel de +/-0,20 €/kg (80 % prix marché/20 % prix revient Interbev). Elle explique la difficulté de faire signer des contrats à prix fixe aux abatteurs, d’où la création de l’AOP Celmar/CCBE pour la mise en commun de leur production et de leurs ressources afin de permettre de se positionner comme un acteur majeur de l’élevage. Avec zéro surcoût, plus d’optimisation, et plus de services, cette création n’est que bénéfique.
Orientations 2022
Des aides à la contractualisation déjà existantes en race limousine sont créées pour la race charolaise.
Une autre formule de contractualisation se met en place avec la modification du règlement intérieur : de +/-0,50 €/kg (60 % prix marché/40 % prix de revient Interbev).
La coopérative augmente les volumes sur les marchés de qualité (rémunérateurs pour les éleveurs) en boucherie et petites GMS, elle développe également de nouveaux segments de marché pour valoriser les spécificités de la production. La Celmar veut mettre en avant les enjeux techniques afin d’apporter la preuve du bon positionnement des exploitations pour le bien-être animal (formation, certification BEA, Boviwell) et aussi l’environnement avec certification HVE et HVN.
Elle développe le service de proximité avec des livraisons de colis aux particuliers tous les 15 jours mais également l’aide à l’installation des jeunes, le contrat prix minimum garantis, la restauration commerciale, mais aussi des investissements dans des ateliers d’engraissement.
« 2021 a été comme 2020 une année de pandémie. Pendant ces deux années, nos concitoyens et les distributeurs nationaux ont semblé redécouvrir l’intérêt de la « production française ». Fin 2021, la flambée des prix des céréales et des intrants a commencé. 2022 et la guerre en Ukraine sera, j’en suis sûr, une année de prise de conscience de la fragilité de notre modèle d’élevage français et de la nécessité de le soutenir, notamment par les prix payés au kilo de viande » a conclu le président de la Celmar.