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CCI - Les entreprises du Cantal ont encore le sens de l’initiative
La chambre de commerce et d’industrie du Cantal a terminé son “Mois de l’entreprise” par la remise de trophées récompensant quatre catégories d’entrepreneurs.
Près d’une centaine de personnes était réunie, mardi 22 avril au soir, dans les locaux de la chambre de commerce et d’industrie du Cantal pour la remise des trophées de l’entreprise (lire ci-dessous). Une soirée animée par Bernard Villaret, vice-président de la CCI. “Ma petite entreprise, ne connaît pas la crise...” Ces quelques mots d’Alain Bashung sembleraient plutôt malvenus dans une conjoncture plus que délicate pour le monde du travail. Pourtant, ils ont pris tout leur sens lors de cette cérémonie, avec une volonté affirmée d’aller de l’avant. De Jean-Luc Combe, préfet du Cantal, à Vincent Descœur, président du Conseil général, en passant par Alain Calmette, député, le discours était sensiblement le même. “Cette initiative met en exergue les compétences et les réussites. En cette période difficile, on se rend compte qu’il a du talent, de la pugnacité et des savoir-faire. Soyez assurés de la disponibilité de l’ensemble des services de l’État”, soulignait le préfet.
Création/Innovation : Le marché au cadran à Mauriac
Michèle Chastan, présidente de la SAS (société à action simplifiée) qui dirige le marché au cadran, arborait un large sourire lors de cette remise de récompense. En activité depuis le 6 janvier 2014, la structure compte aujourd’hui près de 250 associés (éleveurs et négociants). “Depuis 30 ans, il y avait un marché de gré à gré, mais qui était en perte de vitesse suite aux crises successives, problèmes d’impayés...” Plus que 4 500 animaux vendus, alors les éleveurs décident de rebondir. L’objectif : “Mettre en mouvement la vente entre éleveurs et négociants. C’est une vente anonyme sur différentes catégories d’animaux et des enchères qui montent de 10 E en 10 E”, précise la présidente. Depuis l’ouverture, le jeu de la concurrence permet de maintenir un prix correct, notamment sur le broutard. La SAS a embauché cinq équivalents temps plein. En moyenne, 250 animaux sont vendus par marché pour 270 animaux apportés. D’ici cinq ans, la SAS aspire à 700 associés et 20 000 animaux vendus.
Transmission/Reprise : Pyram à Vic-sur-Cère
Président du groupe Néoform participations, le Clermontois Jean-Michel Daron est le nouveau patron des cuisines Prieur, pardon, de Pyram Industries à Vic-sur-Cère. Une reprise de la société en décembre 2012 qui correspondait au projet “de revenir au pays”, mais surtout celui de développer le créneau moyen-haut de gamme. Grâce à cette reprise, Pyram dispose “d’un outil performant pour nous adresser au grand public via les agenceurs cuisines et bains qui faisaient défaut jusqu’ici. La stratégie : conformer nos produits aux attentes du marché ; maîtriser les process industriels pour la compétitivité ; donner du sens à la création de valeur afin d’être “sexy” pour nos clients et nos collaborateurs ; innover pour nous différencier et nous entendons bien exploiter les fondements qui nous ont été légués”. Après une année 2013 excédentaire, 2014 s’annonce encore meilleure. “Il est plus facile de perdre un client que d’en gagner. Nous mettrons tout en œuvre pour dépasser les 20 millions d’euros d’activités.”
Dynamique commerciale : Auberge de la Tour à Marcolès
À 30 ans, Renaud Darmarin est un chef cuisinier heureux. Avec sa femme, ils ont acheté l’établissement voici quatre ans, mais ils ne cessent d’aller de l’avant en réalisant cette année de gros travaux : la création d’un nouvel espace culinaire “où tout a été pensé”, affirme le chef, et la particularité d’une table qui aura directement vue sur le travail de l’équipe en cuisine (sept en tout).Ensuite, parce que l’Auberge de la Tour aspire à devenir Logis de caractère et de charme, le couple va créer trois chambres qu’il espère trois étoiles, de 30 m2, en plus des cinq déjà existantes. Passionné de cuisine, il ne manque jamais une occasion de parler de son métier... Et de remercier celles et ceux qui l’ont soutenu dans cette aventure comme la municipalité de Marcolès. Chef reconnu du Gault et Millau (jeune talent) et du Michelin, il donne rendez-vous au public fin mai-début juin pour l’ouverture de son nouvel établissement. “Ce que j’aime avant tout, c’est partager.”
Développement durable : Entreprise Teil à Arpajon-sur-Cère
Entreprise familiale par excellence, Teil SAS a été créée en 1958, développant alors deux pôles d’activités : manutention/levage et recyclage. Et c’est dans ce dernier domaine que l’entreprise s’est vue remettre le trophée 2014. Lancée en 1987, cette activité n’a cessé d’évoluer, avec, par exemple, 29 000 tonnes de déchets réceptionnés en 2013 (entreprises, collectivités, industries, bâtiment, travaux publics, administrations, particuliers...). Outre la mise à disposition des containers, “nous effectuons la collecte de tous ces déchets. Notre but : mettre à disposition de nos clients une gestion gobale de nos déchets”, expliquait Josiane Fontanel, présidente de Teil SAS. Pour cela, deux chaînes de tri sont opérationnelles, dont une “nouvelle génération” installée en juin 2013 (fractionnement des déchets pour en faciliter la valorisation), mais aussi la valorisation des déchets de bois avec production “de notre propre électricité sur le site”, une installation de compostage de déchets verts (6 000 tonnes en 2013), une unité de valorisation des gravats...
Plus d'infos à lire cette semaine dans L'Union du Cantal.
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