Carton plein pour la première journée maraîchage bio en Limousin
Le 16 février dernier, la Chambre régionale d’agriculture organisait la première journée technique consacrée au maraîchage bio. Plus d’une centaine de personnes a participé à l’opération qui avait pour objectif de présenter la filière bio en restauration collective ainsi que les travaux techniques menés sur le terrain.
Le maraîchage bio a le vent en poupe en Limousin, le nombre d’installations croissant régulièrement depuis environ cinq ans. En 2013, on dénombrait 140 ateliers maraîchers sur le territoire pour une surface totale de 154 ha. Installation hors cadre familial, sur de petites surfaces et souvent en vente directe sont les principales caractéristiques de ces ateliers. Il n’est cependant pas facile d’être maraîcher bio. Selon une étude récemment menée, seul 1/3 déclare dégager un revenu « acceptable » et seuls 15 % atteignent un chiffre d’affaire supérieur à 30 000 euros par UTH. Les causes invoquées sont diverses, depuis les aléas climatiques jusqu’aux difficultés de commercialisation. Face à ce besoin manifeste de références technico-économiques, le Programme limousin des acteurs de l’agriculture biologique (PLAAB) a entamé un suivi d’exploitations. Le but : produire des chiffres réalistes à même d’aider les porteurs de projet et de montrer qu’il est possible de vivre du maraîchage bio en Limousin.
La filière légumes bio et les perspectives en restauration hors domicile (RHD)
Sans surprise, la filière bio poursuit sa progression en France, bien qu’un ralentissement soit observé depuis 2012. La consommation croît également. Un tiers des produits bio en France est commercialisé en vente directe, une proportion qui monte à 2/3 en Limousin. La RHD aussi se met au bio : 60 % des restaurants collectifs, surtout les restaurants scolaires, proposent aujourd’hui du bio. Premier légume concerné, la carotte à 68 %. En Limousin aussi, la RHD a mis du bio dans ses menus. Manger bio Limousin, seule organisation de producteurs bio de la région, compte aujourd’hui une centaine de restaurants collectifs parmi ses clients et une soixantaine de fournisseurs. Elle a commercialisé 114 t de produits bio en 2014. Là encore, tout n’est pas toujours aisé. Les demandes des collectivités ne correspondent pas toujours aux périodes de production. Si celles-ci acceptent plutôt bien de réorienter leurs choix, certains produits peuvent cependant venir à manquer à certaines périodes. En outre, les collectivités ayant de fortes contraintes, il n’est pas toujours facile de répondre à leurs demandes. Enfin, il est impératif d’observer scrupuleusement la législation en vigueur sur les appels d’offre.
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La suite est à lire dans la Creuse agricole et rurale du 27 février 2015.