Betteraves
Bourdon, galvanisé par le géant Cristal
La coopérative Cristal Union, la plus petite section du groupe, continue son bonhomme de chemin, fort d’investissements importants.
Les adhérents de la section Bourdon de la coopérative Cristal Union se sont retrouvés en assemblée générale, mercredi dernier, à Lempdes. Un temps fort qui fait suite à l’une des plus longues campagnes que la sucrerie n’ait jamais connue. 108 jours ! Le début du râpage a en effet démarré le 19 septembre 2013 pour s’achever, le 5 janvier 2014.
Jean-Michel Aune, directeur de l’usine Bourdon, a fait état d’un fonctionnement correct de l’outil, même si des ralentissements ont été engendrés par trois vagues successives de problèmes en amont. «Les conditions d’arrachage ont été parfois difficiles». Par ailleurs, l’étalement de la campagne a conduit à traiter en urgence des betteraves gelées qui n’avaient pas été bâchées. Après les réglages des premiers jours, la nouvelle chaudière a permis une fiabilité et des rendements à la hauteur des attentes en matière de performance énergétique. «Cette chaudière plus performante nous facilite grandement le travail», a insisté Jean-Michel Aune. Même constat pour la nouvelle presse, qui a permis de bien maîtriser les matières sèches.
Pour l’avenir, l’usine Bourdon entend agir dans trois directions: mettre en conformité le site par rapport aux exigences des clients, continuer le travail sur la gestion de l’eau et poursuivre l’augmentation de la régulatité de marche et le travail sur les pertes en amont, de manière à atteindre le traitement de 4 000 tonnes de betteraves par jour.
Objectif : 4 000 tonnes par jour
En 2013, Bourdon se situait certes en-dessous de cet objectif, mais pas de beaucoup. Les trois meilleures semaines, l’usine a ainsi tourné au rythme de 3 940 tonnes par jour. Côté production, Gilles Berthonnèche, président du conseil de section de Bourdon est revenu sur les chiffres de la campagne 2013-2014. Les 5 019 hectares ont donné un rendement moyen de 72,73 t/ha, et un rendement à 16° de 82,93 t/ha. La richesse moyenne a été de 17,82%, et le sucre de 12,96 tonnes/ha. A noter que 35% des terres betteravières de Limagne ont bénéficié en 2013 du déterreur. «C’est 9 600 de terres en moins qui ne sont pas arrivées à l’usine», a estimé Gilles Berthonnèche. Lors de la prochaine campagne(1), le deterreur devrait être utilisé sur davantage de surfaces. Un outil technique, évidemment précieux au final pour l’économie.
De très bons résultats
Présent, lors de l’assemblée générale, Olivier de Bohan, président de Cristal Union est revenu sur l’histoire récente du groupe, « en terme stratégique, la mutation de Cristal Union, conduite sur ces cinq dernières années, nous a considérablement renforcés sur bien des plans. Notre coopérative est prête pour la compétition économique engagée. La qualité des terres de nos coopérateurs et leurs savoir-faire agronomiques, ainsi que la qualité de nos outils industriels nous donnent l’assurance légitime que nous serons les premiers dans la course à la compétitivité et à l’amélioration de nos coûts de production, à condition que la France veuille bien se réconcilier avec ses industriels et que les accords internationaux souscrits par l’Europe ne viennent pas contrarier notre compétitivité».
Dans un contexte macroéconomique toujours marqué par la crise, le Groupe Cristal Union enregistre, pour la troisième année consécutive, la meilleure performance de son histoire. Les comptes combinés font ressortir un résultat net du Groupe de 216 M€.
(1) La section Bourdon devrait compter en 2014, 427 adhérents (+7 %) et 5 140 ha (+2,8 %).