Aller au contenu principal

Effluents d’élevage
Bien valoriser le fumier et le lisier

La Chambre d'agriculture du Puy-de-Dôme donne quelques clefs aux éleveurs pour valoriser au mieux leurs effluents.
 

 Le mardi 17 octobre, la Chambre d’agriculture du Puy-de-Dôme organisait une journée technique sur les bonnes pratiques d’épandage des effluents d’élevage, à La Chapelle-Agnon. Pour convaincre les éleveurs de mieux valoriser cette ressource, tant pour des raisons économiques qu’environnementales, l’équipe fourrage de la Chambre présentait les résultats d’analyses et essais réalisés dans le département et alentours.
Valeur fertilisante et économique
Depuis 2016, l’équipe fourrage de la Chambre d’agriculture du Puy-de-Dôme a analysé plus de 150 échantillons de fumier et de lisier bovins, prélevés dans les exploitations du département. Les résultats permettent aux techniciens d’affirmer que l’épandage d’effluents peut remplacer l’utilisation d’engrais sur les parcelles, pour ce qui est du phosphore (P) et du potassium (K). Pour une fertilisation complète, les surfaces épandues devront également  recevoir un apport d’azote minéral (N), car les fertilisants de ferme ne couvriraient qu’entre 10 et 70% des besoins des cultures. Par ailleurs, le temps de stockage jouerait sur la quantité d’azote présente dans les effluents, d’où l’importance de réaliser des analyses en amont de l’épandage, afin de calculer les apports qui seront nécessaires (entre 30 et 60 unités en général). L’épandage pourrait ainsi faire économiser jusqu’à 120 € d'engrais par hectare, selon la nature de l'effluent utilisé et la quantité nécessaire de PK (voir tableau). Une économie d’autant plus intéressante si le tonnage par hectare est calculé pour ne pas excéder les besoins de la culture à venir.
Du bon dosage des effluents
Un épandage réussi, c’est-à-dire capable de couvrir les besoins des cultures en PK, sans excès (donc sans gaspillage), dépend du bon dosage et de l’homogénéité de la répartition des effluents sur les parcelles. D’après des essais menés par la Chambre dans sept départements du Massif central, une prairie ou un champ de céréales nécessite en moyenne entre 10 et 15 t/ha de compost bovin, 15 à 20 t/ha de fumier ou 20 à 25 m3/ha de lisier. Ajoutez à ces chiffres 5 tonnes/ha (pour le compost et le fumier) ou 10 m3/ha (pour le lisier) lorsqu'il s'agit de cultures fourragères. « Je constate que beaucoup d’agriculteurs épandent leur fumier à raison de 40, parfois 50 t/ha. Or, ça n’apporte rien de plus, même lorsqu’il est enfoui. C’est une perte d’argent ! », rapporte Stéphane Violleau, conseiller fourrage à la Chambre. 
Périodicité
Par ailleurs, les prairies n’ayant pas toutes les mêmes besoins, la périodicité d’apport des effluents varie. Les prairies en fauche précoce ou coupées plus de deux fois par an demanderont un apport par an, et les prairies en fauche tardive auront besoin d’un épandage tous les deux ans. Les pâturages, quant à eux, peuvent attendre entre trois et quatre ans entre chaque apport, car « les ruminants agissent déjà comme des épandeurs ».
Concernant la saisonnalité, Stéphane Violleau préconise d’épandre le fumier à l’automne ou en hiver, minimum trois mois avant la première exploitation de printemps pour favoriser sa décomposition avant le démarrage. Les lisiers doivent être épandus plutôt en fin d’hiver, idéalement deux mois avant la première exploitation, et les composts de fumier peuvent être épandus toute l’année.                    
 

Les plus lus

Pourquoi “Les Égarés” pourraient bien mener Léo Pons au sommet ?

Un court métrage professionnel est en préparation dans le Cantal. Le réalisateur Léo Pons ne s’entoure, désormais, que de…

Les candidats aux élections Chambre d'agriculture partent à la rencontre des agriculteurs dans les cantons.
Les candidats FDSEA et JA à la rencontre des agriculteurs

Depuis le 18 décembre et jusqu’à fin janvier, les candidats de la liste « JA FDSEA : Vous accompagner pour une agriculture…

Comment la salers part à la conquête de l’Est ?

Intergènes, la branche commerciale du Groupe salers évolution (GSE) intensifie ses échanges avec les pays de l’Est. La…

Prunet - Élisabeth Astier, une enfant de la commune aux destinées de L’Escarpidou

Depuis la rentrée, les enfants de l’école profitent de la cuisine d’Élisabeth Astier qui a repris le bar-restaurant communal.…

Michel Joux agriculteur dans l'Ain préside la FRSEA Auvergne-Rhône-Alpes.
Après la polémique déclenchée par un agent de l'Office Français de la Biodiversité

Agriculteur dans l'Ain, et président de la Frsea Auvergne-Rhône-Alpes, Michel Joux fustige les propos tenus, mercredi 15…

Le maire de Mauriac, Edwige Zanchi, s'adresse depuis un pupitre aux personnalités locales.
Bilan et projets d’Edwige Zanchi : des pendules remises à l’heure !

À l’occasion d’une cérémonie de vœux, le maire de Mauriac, a présenté un bilan 2024 riche en réalisations et des projets…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 100€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière