« Aucune région n’est à l’abri d’un sinistre climatique »
Interview de Joël Limouzin, vice-président de la FNSEA et président du FMSE (fonds de mutualisation des risques sanitaires et environnementaux).
Le 10 octobre dernier, une journée nationale « assurances et aléas climatiques » était organisée à Paris, par le Conseil de l’agriculture Française, en présence de représentants des syndicats, des coopératives et des sociétés d’assurances. L’objectif de l’évènement était de redonner une impulsion à l’assurance multirisques récolte et de développer des outils pédagogiques pour en expliquer le fonctionnement. Joël Limouzin, vice-président de la FNSEA et président du FMSE (Fonds de mutualisation des risques sanitaires et environnementaux), revient sur le déroulement de cette journée.
Quels enseignements retenez-vous de la journée nationale « assurances et aléas climatiques ?
La journée du 10 octobre a été très instructive et nous a permis de développer un certain nombre de supports pédagogiques, comme des vidéos, qui donnent des explications techniques sur les assurances multirisques climatiques. Ces outils, disponibles à tous sur internet vont permettre d’expliquer sur le terrain le fonctionnement des contrats d’assurance, mais aussi de chasser l’idée, trop répandue, que les assurances coûtent trop cher. Quand on assure un bâtiment contre le risque d’incendie, on espère ne jamais y être confronté, mais on s’assure en cas de coup dur pour ne pas perdre son outil de production. Pour le volet climatique, c’est la même chose : on paye entre 10 et 25 euros l’hectare, selon son contrat, afin de s’assurer en cas de sinistres climatiques. Ces derniers sont bien plus fréquents que les incendies et peuvent mettre en péril le fonctionnement d’une exploitation. L’objectif de cette journée était donc bien de responsabiliser tous les acteurs des filières. Le 10 octobre, nous avons également débattu de la possibilité de rendre l’assurance obligatoire. La FNSEA ne défend pas ce point de vue. Mais, si demain, pour avoir accès à un prêt, ou pour contractualiser avec une coopérative ou une entreprise privée, l’assurance est obligatoire, peut-être que plus d’agriculteurs s’assureront. Il faut que chacun se prenne en main.
Suite de l'article à lire dans le Réveil Lozère n°1437, du 7 décembre 2017, en page 11.