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Au programme, quatre sujets majeurs

Les membres de la Chambre d’agriculture se sont réunis vendredi dernier.

© CA03

Les élus de la Chambre d’agriculture se sont réunis en bureau ce vendredi 27 juillet. Ils ont travaillé sur la charte des contrôles, le dossier zone intermédiaire et le nouveau Plan régional bio énergie.

D’autre part, Elsa Bonsacquet, chargée de mission au Sidam (Service inter départemental pour l’animation du Massif central) est intervenue sur la marque Valomac.

Charte des contrôles

Le Président, Patrice Bonnin et le directeur, Christophe Pignot ont fait part de leurs échanges avec Madame la Préfète, Marie-Françoise Lecaillon et Anne Rizand, directrice départementale des territoires.

La charte des contrôles date de 2009, et bien que toujours valide, elle nécessite une mise à jour. Le président évoque le souhait d’ouvrir l’adhésion à cette charte à d’autres organismes intervenant dans le contrôle des exploitations agricoles. Des contacts seront pris dans ce sens. Un travail a été engagé et soumis à la Préfecture via la DTT. Affaire à suivre !

Zone Intermédiaire

Le CGAAER (Conseil général de l’agriculture de l’alimentation et des espaces ruraux) met en place une nouvelle mission. Objectif :

« permettre aux systèmes de production des zones intermédiaires de s’adapter et retrouver de la visibilité ». Pour Patrice Bonnin, Président de la Chambre d’agriculture, il est nécessaire de « faire une demande de reconnaissance de tout le département en zone intermédiaire, sauf la zone de montagne, bien sûr ». Actuellement, seulement

9 cantons sont reconnus : Huriel, Lurcy-Lévis, Chevagnes, Dompierre-sur-Besbre, Jaligny-sur-Besbre, Moulins Sud, Moulins Ouest, Neuilly-le-Réal et Yzeure. Les MAEC (Mesures agro-environnementales et climatiques) liés à la zone intermédiaire ont, à ce jour, peu mobilisé les agriculteurs. Le Président espère que la future Pac rendra les mesures plus attractives. Rendez-vous est pris avec la DDT et l’expert du CGAAER pour visiter une exploitation et se pencher sur les chiffres. L’objectif, précise le président est de « montrer que, notamment les exploitations céréalières, qui ne bénéficient pas de l’ICHN, sont aujourd’hui, elles aussi en grande difficulté, et qu’il devient urgent d’identifier les actions envisageables pour une amélioration structurelle et durable. La reconnaissance de la totalité du département en zone intermédiaire peut être une porte d’entrée non négligeable pour favoriser l’adaptation à leur milieu.»

PoBE

Les élus avancent petit à petit sur le Plan pôle biomasse énergie.

Le PoBE trouve son origine en 2007 en ex région Rhône-Alpes. Une nouvelle convention se prépare avec un élargissement des thèmes tels que Qualité air, Évolution climat, Énergies. Le président s’interroge sur les missions de la Chambre demain dans ce nouvel espace. « Notamment, comment peut-elle s’inscrire dans un programme d’accompagnement des agriculteurs sur les énergies renouvelables qui peuvent être un complément sans consommation d’espaces agricoles ? »

Selon le calendrier établi et après discussions avec les partenaires financiers, cette convention devrait s’appliquer à compter de 2019.

Le bureau a donné un accord de principe, mais précisera ultérieurement son niveau d’engagement dans les diverses actions prévues.

Vous avez dit Valomac ?

Le Massif central est considéré comme une terre d’élevage par excellence avec 85 % des exploitations en élevage herbivore, dont 37 % des élevages orientés bovins viande, 19 % bovins lait, 6 % bovins mixtes et 11 % ovins caprins. « Face à une montée en puissance de nouvelles attentes de la société autour de l’environnement, du bien-être animal et de la qualité des produits, le modèle d’élevage herbagé extensif possède de solides atouts pour se démarquer des productions standards. »

Elsa Bonsacquet, animatrice Sidam, chargée de mission développement économique et gestion de projets, a présenté aux élus la marque Valomac. Sur le modèle du label irlandais, « Green origin », le Sidam a lancé voilà plus d’un an un projet baptisé Valomac qui vise à créer une marque ombrelle pour faire la promotion des viandes du Massif central. « Nous voulons nous positionner sur une qualité médiane afin de générer une plus-value intéressante pour le producteur et le transformateur tout en touchant un large public. » précise-t-elle.

Des défis sont à relever pour transformer des « handicaps » en atouts de promotion. La segmentation de l’offre, l’exploration d’aménités non encore mises en valeur, la création de valeur ajoutée et l’engagement de tous les maillons de la filière sont autant de stimuli qui doivent être exploités dans la construction de ce nouveau modèle économique.

Pour le Sidam, un label responsable et solidaire du Massif central est créé, garantissant transparence et juste répartition.  Une image forte sera développée. Il souhaite répondre aux principales attentes du consommateur tout en intégrant les spécificités de tous les territoires du Massif central. Il est donc nécessaire de disposer de volumes importants, de permettre une sélection et un contrôle simples et peu coûteux tout en garantissant une qualité supérieure aux produits finis.

Les réactions et interrogations au sein du bureau étaient nombreuses et passionnées.

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