Au Gaec de Chanac, un nouvel associé et de nouveaux bâtiments
Après avoir bourlingué sur différentes exploitations dans l'hexagone, Kevin Barbut s'est associé au Gaec de Chanac, en 2020. Portrait d'un retour aux sources pour ce Lozérien attaché à sa terre et sa ferme.
L'exploitation familiale a toujours élevé des brunes, une fierté au sein de la famille Barbut, soulignant « que le grand-père a fait partie des premiers à introduire cette race en Lozère ».
La carrière d'éleveur laitier ne fait pas peur à Kevin Barbut, et malgré un contexte économique national compliqué dans la filière, le jeune agriculteur ne se voit pas « faire autre chose ». « J'ai toujours été associé aux décisions de la ferme, depuis que j'ai 16 ans », pointe ce dernier. La conversion au bio en 2016 ? D'après la légende familiale, il aurait soufflé l'idée à ses parents, qui ont suivi ses arguments. « On livre du lait bio à Biolait depuis 2018 ».
Après avoir suivi des études classiques dans l'agriculture, Kevin Barbut poursuit un BTS à Terre-Nouvelle, puis bascule sur une licence pro. Et a envie de voir ailleurs avant de se lancer. Kevin Barbut effectue plusieurs stages, dans le sud-ouest et en Bretagne notamment, « pour découvrir d'autres modes de production et les bonnes pratiques que l'on pouvait importer chez nous ».
Revenu en Lozère, il amorce sa propre installation, associé à ses parents, son objectif de départ. Pour le moment, le Gaec mène 65 vaches à la traite, grâce à un robot de traite installé en 2009. Avec le nouvel associé, ils espèrent monter le troupeau à une centaine de vaches, « toujours en brunes, et surtout pour une meilleure autonomie de production. On ne veut pas que nos animaux produisent plus mais mieux »
Le Gaec de Chanac poursuit sur sa lancée
Jusqu'en 1990, l'exploitation du Gaec se trouvait au coeur du village. Puis, le troupeau a été déplacé au Pont-Vieux, où les associés avaient acquis du terrain. Et pour avoir un peu plus d'espace, les associés prennent une ferme en fermage à Chabannes. « C'est à côté de cette ferme que j'ai acheté le terrain », explique Kevin Barbut. Une belle ferme de 220 hectares, dont 110 ha de SAU, complétée par du bois et des parcours. Sur le terrain se trouve une ancienne bergerie que les associés comptent transformer en stabulation, « d'ici deux à trois ans, si les prix des devis arrêtent de grimper ».