INTERVIEW
Après la dissolution de l’AN, quel impact pour les actions suite aux manifestations ?
Le scrutin européen et la dissolution de l'Assemblée Nationale (AN) ne sont pas sans conséquences pour les dossiers agricoles en cours. Une inquiétude supplémentaire que détaille Sabine Tholoniat, présidente de la FNSEA63.
Le scrutin européen et la dissolution de l'Assemblée Nationale (AN) ne sont pas sans conséquences pour les dossiers agricoles en cours. Une inquiétude supplémentaire que détaille Sabine Tholoniat, présidente de la FNSEA63.
À la suite des manifestations historiques, trois textes étaient dans les tuyaux au gouvernement, soit en cours d’examen, soit en cours d’élaboration. D’une part le Sénat entamait la première lecture du projet de LOA. S’il est maintenu par le nouveau gouvernement, le texte devra donc reprendre la navette à son début, ce qui devrait retarder son entrée en application.
D’autre part, deux projets de texte sont dans l’incertitude : Egalim 4 qui devait porter sur les relations commerciales et le mécanisme de fixation des prix ; il devait aboutir à un examen à la rentrée. Le retard d’un mois dans le calendrier parlementaire fait planer un doute sur la possible mise en œuvre d’une loi Egalim 4 dès les prochaines négociations commerciales. L’autre texte devait porter sur la séparation de la vente des pesticides et du conseil à l’utilisation de ces produits, sujet disputé sur le plan politique.
Bien évidemment, tout ce processus législatif est mis en pause le temps de l’élection de la nouvelle AN, et de la mise en place d’un nouveau gouvernement.
À l’issue des élections européennes, le Président de la République a décidé de dissoudre l’Assemblée Nationale. Quel impact voyez-vous pour l’agriculture ?
S.Tholoniat : « Après la dissolution de l’AN, il est certain que le PLOA voté par l’AN et actuellement au Sénat va être mis en attente du résultat des élections législatives. Il est également certain que les deux autres textes vont prendre du retard.
Cependant, l’action suite aux manifestations historiques ne se limite pas à la LOA. Tout ce qui est du domaine réglementaire peut et doit absolument continuer, nous y veillerons. Nous avons de bonnes relations avec l’administration au niveau du département, et nous allons continuer sur la lancée actuelle.Pour ce qui est du travail législatif, la FNSEA a travaillé avec le gouvernement actuel au PLOA, et continuera à porter ce projet quel que soit le gouvernement issu des urnes. Et s’il faut revenir dans la rue pour nous faire entendre du futur gouvernement, nous y sommes prêts. Nous avons montré notre détermination en début d’année, notre détermination est intacte.»