Apprécier la vigueur des agneaux à la naissance
Quel que soit le système de production, la mortalité des agneaux avant sevrage est en moyenne de 15 à 20 %. Des études récentes menées en Écosse ont mis en évidence l'influence forte de la vigueur des agneaux dans leur capacité à survivre dans leur première semaine de vie.
Plus l'agneau est vigoureux et plus vite il sera à même de se lever, de téter sa mère et de boire du colostrum, ingrédient indispensable à sa survie. D'après les tests, ce critèresemble héritable, l'amélioration par la sélection est donc à priori faisable, permettant ainsi d'espérer la diminution de la mortalité. L'objet de ces études menées l'an passé était de tester la faisabilité et d'évaluer une méthode d'appréciation de la vigueur des agneaux à la naissance, dans une optique d'utilisation à plus grande échelle.Trois critères ont été mesurés et notés de un à cinq pour qualifier la vigueur de l'agneau : la facilité de naissance, l'activité des agneaux et la faculté à téter. Une grille de notation a été fournie pour chaque critère. Pour mesurer la facilité de naissance, la personne en charge a regardé la rapidité de l'agnelage (plus ou moins de trente minutes écoulées entre la perte des eaux et la naissance) et s'il y avait eu l'apport d'une aide extérieure (légère, importante ou du vétérinaire). Pour estimer l'activité de l'agneau, il fallait observer celui-ci sur cinq à dix minutes et noter si l'agneau s'est mis debout, a tenu sa tête droite ou au contraire est resté couché sans bouger. Enfin, pour évaluer la faculté à téter, il s'agissait de relever si l'animal était allé boire sans aide dans les deux heures suivant sa naissance et paraissait repu ou si, au contraire, il avait eu besoin d'assistance et pendant combien de temps.
La suite dans le Réveil Lozère, page 9, édition du 8 janvier 2015.