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Appelés à baisser leur production, les éleveurs demandent la solidarité de tous

Frappée de plein fouet par les mesures de lutte contre la propagation du coronavirus, la filière laitière est confrontée à un manque de débouchés et à des difficultés logistiques.

© Annick Conté

Jusqu’à 100 000 litres de lait par semaine ne peuvent pas être pris en charge ni transformés. C’est le constat que dresse pour la région Auvergne-Rhône-Alpes, la FRSEA et Jeunes agriculteurs Aura dans un communiqué en fin de semaine dernière. La crise sanitaire du coronavirus frappe de plein fouet la filière laitière. « Les nombreuses petites entreprises de la région déplorent un manque de débouchés depuis la fermeture, entre autres, du marché de la restauration hors domicile, un manque de main-d’œuvre et de chauffeurs », précisent les deux syndicats. Conséquence : incapables de gérer les volumes, les entreprises demandent aux éleveurs de diminuer leur production, en modifiant leurs pratiques, alors que se profile le pic de production annuel.
Consciente de l’enjeu, la FNPL (producteurs laitiers, FNSEA) a appelé le 30 mars les éleveurs à « prendre part à l’effort collectif pour lisser les volumes de lait dus au pic printanier annuel et à la mise à l’herbe des troupeaux ». « La FNPL fait de la continuité de la collecte laitière sa priorité », réaffirme le syndicat. Un message également porté quelques jours plus tôt par l’interprofession laitière. Partageant « la priorité du maintien de la collecte du lait et de la continuité d’activité de toutes les entreprises », les collèges du Criel Alpes-Massif central (AMC) (production, coopération, industriels), qui étaient réunis vendredi dernier en bureau exceptionnel, ont appelé à « la mobilisation de chacun pour modérer la production laitière sur ces deux mois ». « Il y a urgence, le devenir de producteurs et d’entreprises, notamment tournées vers les transformations fromagères est jugé très préoccupant », ont-ils indiqué le 27 mars dans un communiqué.

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