Améliorer la représentativité des femmes en agriculture
Marie-France Forest, vice-présidente de la Commission nationale de agricultrices.
Marie-France Forest, vice-présidente de la Commission nationale de agricultrices.
L'assemblée générale de la Commission Nationale des Agricultrices a permis à la présidente et au bureau élus en mars de faire un premier point d’étape et d’aborder les projets 2024. Marie-France Forest, présidente de la commission des agricultrices de Corrèze et vice-présidente de la Commission nationale revient sur les points marquants de cette journée.
Marie France Forest, cette assemblée générale était la première du mandat de Cathy Faivre Pierret et de son conseil d’administration, quelles ont été les actions marquantes de ce début de mandat ?
MFF : Depuis le mois de février, la commission nationale n’a pas chômé. Outre notre participation aux grands évènements habituels et aux instances de la FNSEA, nous avons organisé un séminaire en juin. Il nous a permis d’échanger nos idées et de définir des objectifs et des axes de travail pour les trois ans à venir. Suite à celui-ci, nous avons lancé une grande enquête au sein du réseau pour faire un état des lieux sur sa féminisation. Les FDSEA ont été invitées à compléter un questionnaire en ligne. Cette photo à l’instant T nous permet de voir d’où l’on part car l’objectif de la CNA est d’améliorer la représentativité féminine dans les instances. Il ne s’agit pas de fixer des quotas mais nous souhaitons que cette représentativité soit à l’image de celle des femmes en agriculture soit ¼. Nous avons également réalisé deux flyers destinés à mieux nous faire connaître. Le premier présente qui nous sommes, nos actions, nos victoires syndicales tandis que le second est un encouragement à oser entreprendre.
Un de vos objectifs est donc d’améliorer la représentativité des femmes en agriculture, par quoi cela passe-t-il ?
MFF : Pour accompagner l’engagement, il faut développer la formation au plus proche du terrain. Les femmes doivent pouvoir monter en compétences à tout niveau. Pour cela, nous envisageons la mise en place de webinaires de façon régulière sur des sujets précis. Les femmes doivent pouvoir s’engager même s’il n’y a pas de commission des agricultrices dans leurs département. Pour cela, elles doivent être en mesure de dégager du temps. C’est pourquoi la commission souhaite engager aussi une réflexion sur l’articulation vie privée-vie professionnelle.
Finalement oser, c’est un peu le mot d’ordre de cette nouvelle mandature ?
MFF : Tout à fait. Lors de l’assemblée générale, une table ronde sur l’engagement était organisée. Au cours de celle-ci, Anne Challandes, présidente de l’Union suisse des paysannes et des femmes rurales, a apporté son témoignage. Il était très intéressant de constater combien deux pays voisins peuvent avoir un fonctionnement et des acquis aussi éloignés. Par contre, on voit également que grâce à l’engagement, on arrive à faire bouger les choses. Il faut être présentes et ne rien lâcher.