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Agroécologie et bio comme ambitions agricoles

Benoît Hamon sera le candidat de la Belle alliance populaire. Il est arrivé en tête du second tour de la primaire à gauche, dimanche 29 janvier, avec près de 58 % des voix. Quelle place est accordée à l’agriculture dans son programme ?

© Mathieu Delmestre

L’ancien ministre de l’Éducation nationale prône une Pac plus verte, une réduction importante des pesticides et le renforcement du principe de précaution. « Face au marché, les États doivent être les garants de la protection des ressources naturelles et les citoyens les vigies de cette protection », indique Benoît Hamon dans ses douze propositions pour une transition écologique. Il souhaite pour cela « aller au-delà du principe de précaution en constitutionnalisant les biens communs et en développant une démocratie environnementale ».
Favoriser l’agroécologie
Cette transition nécessite une transition agricole basée sur l’agroécologie : le vainqueur à la primaire de la gauche entend, dans le cadre des agences régionales de développement des nouveaux modèles de production et de consommation qu’il veut mettre en place, généraliser les contrats de filière agroécologique et développer le mieux-disant environnemental. L’agroécologie doit constituer un levier de différenciation à l’export, pour « cesser de faire reposer notre stratégie d’exportation sur le seul secteur agroalimentaire », considère-t-il. Pour encourager ce modèle, il lancera un programme d’investissements agricoles de cinq milliards d’euros, également pour soutenir les circuits courts, les coopératives et « l’installation des jeunes agriculteurs qui souhaitent reconvertir des exploitations en fermes bio ou agroécologiques ». Dans le même objectif, il souhaite réserver le foncier agricole en priorité à l’agriculture biologique ou à l’agroécologie : « Je modifierai les critères de l’examen des dossiers de reprise d’exploitation afin de favoriser systématiquement les projets en agriculture biologique ou agroécologique. Quarante pourcents des agriculteurs devraient partir à la retraite d’ici 2020, ils chercheront donc des repreneurs dans les années à venir. Il faut se saisir de ce moment pour engager une conversion de notre agriculture ».
Pesticides
« J’interdirai immédiatement les pesticides dangereux et les perturbateurs endocriniens pour prévenir les effets nocifs de ces substances sur la santé de nos enfants et de nos concitoyens », met en avant Benoît Hamon dans la partie transition agricole de son programme. Il compte ainsi retirer les autorisations de tous les pesticides dangereux et interdire l’importation des denrées alimentaires utilisant une substance interdite en France. Il souhaite également orienter la Pac dans cette direction et conditionner les subventions « au respect de hautes exigences en la matière ».

La suite dans le Réveil Lozère, page 9, édition du  2 février, numéro 1395.

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