Service de Remplacement
Agent de Remplacement avant de s'installer
Dans le cadre de son stage d'installation, François Terrier a choisi d'être agent de remplacement
au Service de Remplacement de Haute-Loire. Témoignage.
Dans le cadre de son stage d'installation, François Terrier a choisi d'être agent de remplacement
au Service de Remplacement de Haute-Loire. Témoignage.
François Terrier est un jeune homme heureux, en passe de devenir exploitant agricole. Mais avant de rejoindre le Gaec du Gerbier au Mas de Tence, il travaille comme agent au Service de Remplacement. Une expérience enrichissante que le jeune homme met à profit. "J'aurais dû commencer avant au SR" nous confie François Terrier qui vient de se réengager au SR jusqu'à la fin de l'année, après avoir effectuer ses 2 mois de stage à l'installation. Car c'est dans ce cadre-là qu'il a fait connaissance avec le Service et qu'il s'y est investi.
En 2010, il a validé un Bac Pro CGEA (Conduite et Gestion de l'Exploitation Agricole) à Yssingeaux. Habitué à donner un coup de main à ses oncles agriculteurs en Gaec au Mas de Tence, François souhaite s'installer agriculteur. Mais il préfère attendre quelques années avant de franchir le pas. Il envisage en effet de remplacer son oncle Henri Pacalon -associé du Gaec du Gerbier avec son frère Didier- qui doit prendre sa retraite fin 2021. Le jeune homme travaille alors pendant 9 ans, dans une usine de plasturgie, les Ets Barbier, pour gagner sa vie et attendre…
Une vraie richesse
Mais cette année, il va enfin voir son rêve se réaliser. Son oncle part fin 2021, il prendra sa place. Il s'engage donc dans le parcours à l'installation. Et dans le cadre de son PAI, au Point Info Installation, on lui explique les démarches à suivre. "Pour le stage, c'était soit 2 mois au SR, soit 4 mois dans une exploitation. J'ai opté pour le SR car ça me permettait de voir d’autres choses, différentes exploitations, différents systèmes d'exploitation… Même si j'ai demandé à travailler essentiellement en élevage laitier, j'ai pu voir des élevages et des méthodes de travail très différents". Et c'est pour lui, une vraie richesse dans le cadre de son projet.
Un projet qui ne va pas réellement changer l'exploitation existante. En effet les frères Pacalon élèvent un troupeau d'une quarantaine de montbéliardes qui affichent fièrement une production moyenne de l'ordre de 8 200 litres de lait par vache pour une surface totale de 74 ha. François Terrier voulait profiter de son installation pour augmenter un peu le cheptel jusqu'à 50 vaches et construire une stabulation libre en remplacement du bâtiment actuel entravé. Mais face à un investissement trop lourd, il renonce. "Le bâtiment actuel est assez fonctionnel, mais une stabulation aurait facilité le travail" reconnait-il, pas découragé pour autant. Il sait qu'il va bénéficier du travail de ses oncles, pour entrer dans un Gaec où les éleveurs ont travaillé depuis de longues années sur la technique et la génétique. "Heureusement que j'ai mes oncles. Sans leur expérience, mon installation aurait été plus compliquée".
Les frères Pacalon n'avaient pas pour habitude de prendre le Service. Ils l'ont fait cette année pour la première fois sur un week-end. Et eux aussi ont été séduits. "Ça permet de se libérer un peu, et puis en cas d'accident…".
Son expérience au SR lui a appris à "faire preuve d'autonomie et d'initiatives", car pour être agent de remplacement, "il faut être débrouillard". Et François Terrier déjà bien aguerri au métier d'éleveur laitier, sait que ces quelques mois passés à travailler sur d'autres exploitations sont un enrichissement personnel. "On apprend toujours quelque chose".