Production laitière
Acter le principe d’une aide pour les zones fragiles
Les responsables professionnels des régions Auvergne, Limousin, Rhône-Alpes et du département de la Lozère ont rencontré, la semaine dernière, à Clermont-Ferrand, le président de la FNPL, Henri Brichart.
Chaque nouvelle année, apporte son lot de chantiers à construire. A ce titre, 2008 apparaît particulièrement chargée en matière agricole tant les sujets de discussion sont nombreux.
La production laitière n’échappe pas à ce vent de renouveau. Pour naviguer le vent en poupe et non à vent contraire, le débat s’impose. La venue du président de la FNPL, Henri Brichart, la semaine dernière en Auvergne poursuivait justement cet objectif. Les régions du Massif central, qui comptent 15 % des producteurs de lait français et pèsent 12 % dans la collecte de lait française, veulent contribuer au débat. Dans le cadre du bilan de santé de la PAC et plus précisément avec la fin annoncée des quotas en 2015, ils ont d’ailleurs émis des propositions concrètes.
Poursuivant le principe d’une adaptation à la fois de la réglementation et des soutiens de la PAC, les producteurs de lait du Sud de la Loire estiment notamment qu’un accompagnement de la PAC est nécessaire sous forme d’un soutien aux producteurs de lait à hauteur de 42 Euros/1000 litres dont 30 Euros/1000 litres pour le maintien de la production laitière en montagne et 12€Euros/1000 litres pour conforter la collecte en montagne.
Dans l’esprit, ces 42€Euros/1000 litres seront versés aux producteurs sous condition d’un engagement contractuel lié au produit. Transfert de volumes, mobilité accrue des références, taux d’allocation supplémentaire, contractualisation sont autant d’idées mises sur la table par le Massif central. Des conditions au redéploiement des aides De son côté, la FNPL a entamé la réflexion autour du bilan de santé de la PAC, en abordant deux dossiers principaux : un dossier purement laitier avec la suppression des quotas et un autre concernant le débat autour de la distribution des aides.
Pour Henri Brichart, la vraie problématique est celle des DPU historiques, car « plus l’histoire avance, plus ils ne veulent rien dire ». Conscient que dès que l’on discute du redéploiement des aides « on fait 70 % d’insatisfaits et 30 % de satisfaits », il estime néanmoins qu’une mesure doit être apportée pour répondre à la fragilité de l’élevage. La proposition du Massif central d’une aide à l’hectare d’herbe, dont le champ pourrait être élargi à la production fourragère, est intéressante, selon le président de la FNPL.
Selon lui, le redéploiement des aides doit s’opérer en intégrant deux critères : « la notion de franchise dans le cadre du prélèvement (prise en compte des actifs) et le forfait de prélèvement à l’hectare ». Sur la fin des quotas, Henri Brichart a affirmé : « si nous avons acté le principe, en face, nous réclamons une aide pour les zones fragiles. Le dossier est bien enclenché, le tout est de trouver la bonne formule ». Cette aide devrait provenir du premier pilier.