Accord entre l’UE et le Mexique : de fortes inquiétudes pour la filière bovine
Alors que l’Union européenne annonce la modernisation du traité de libre-échange avec le Mexique, la filière bovine s’inquiète et en appelle au président de la République pour convaincre la Commission de protéger le secteur.
Le 21 avril, l’Union européenne et le Mexique ont annoncé avoir conclu « un accord de principe » pour moderniser le traité de libre-échange qui régit leurs relations commerciales depuis 2000. Un accord politique qui a suscité de nombreuses inquiétudes des acteurs français.
Réagissant à cette annonce, Interbev (viande rouge) dénonce, dans un communiqué le 24 avril, l’ouverture du marché européen « à 20 000 tonnes de viandes bovines mexicaines (dont 10 000 tonnes de hampes et d’onglets), qui étaient jusqu’ici exclues des négociations pour des raisons sanitaires ». Pour l’interprofession, il s’agit d’une « nouvelle concession de l’UE pour laquelle ni la survie de la filière viande bovine, ni la protection de la santé des consommateurs, ne semblent prévaloir sur sa politique commerciale ». Le président d’Interbev en appelle au président de la République pour qu’il « impose à Bruxelles l’arrêt de cette politique destructrice pour notre secteur, mais aussi dangereuse pour les consommateurs ». Dans le même sens, dans une lettre ouverte à Emmanuel Macron du 25 avril, la fédération nationale bovine (FNB) regrette la modernisation de l’accord entre l’UE et le Mexique qui pourrait importer 20 000 tonnes de viande bovine, jusque-là « interdite en Europe ».
Suite de l'article à lire dans le Réveil Lozère n°1458, du 3 mai 2018, en page 9.