2014 semble encore plus critique
Jugée catastrophique, la saison apicole a été l’occasion de nombreux communiqués d’opérateurs inquiets sur le plan national. Quelle est la situation dans la région ?
La région a été véritablement la première à tirer la sonnette d’alarme dès le mois d’août. Les années se suivent et les difficultés s’accumulent pour les apiculteurs. Depuis 2012, l’Adapro Languedoc-Roussillon enregistre de la part de ses membres pluriactifs et professionnels des diminutions de rendement. 2014 semble encore plus critique que les autres années, avec des rendements inférieurs en moyenne à 50 % par rapport à ceux de l’an dernier (qui étaient déjà en baisse depuis deux ans). « C’est pourquoi nous avons communiqué dans les médias sur la situation, rappelle-t-on à l’Adapro, en n’hésitant pas à la qualifier de catastrophique. Le Languedoc-Roussillon est au quatrième rang des régions les plus productrices de miel en France. »
Deux ou trois années de difficultés et les aléas climatiques de 2014 poussent de nombreux apiculteurs du Languedoc-Roussillon à se questionner sur l’avenir de leur activité. Avec une perte moyenne de la moitié de la production régionale, soit un manque à gagner d’environ dix millions d’euros, la situation est alarmante. La carence en nectar et en pollen (printemps trop sec) a affamé les colonies en plein développement, malgré les mesures prises par les apiculteurs pour les maintenir en état de production. S’ajoutant aux problèmes récurrents de Varroa, de Frelon asiatique, d’intoxications causées par les pesticides, de maladies ; ces difficultés ont impliqué des coûts supplémentaires pour combler les besoins alimentaires des abeilles et se répercutent aujourd’hui gravement sur la saison.
La suite dans le Réveil Lozère, page 8, édition du 30 octobre 2014.