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Sidiaal Union
2011; année charnière pour la coop Sodiaal et ses producteurs du Massif Central

L’acquisition d’Entremont Alliance, le partenariat Général Mills sur Yoplait, la mise en place de la gestion volume/prix : trois évènements qui ont marqué l’activité de Sodiaal en 2011.

Laurent Duplomb président de la section Auvergne-Limousin
Laurent Duplomb président de la section Auvergne-Limousin
© HLP

Les années se suivent et se ressemblent… pas toujours ; du moins pour la coopérative laitière Sodiaal Union qui,  en 2011,  a connu une véritable transformation suite à la reprise d’Entremont Alliance. Son président, François Iches, la qualifie même  «d’année charnière pour la coopérative».

Ancrage renforcé sur le territoire
Réunis la semaine dernière en assemblée générale dans les locaux du lycée agricole du Breuil sur Couze,  les producteurs Sodiaal de la section Auvergne Limousin sont donc revenus sur les évènements qui ont marqué l’activité 2011 de leur coopérative, y compris sur la reprise d’Entremont.  «C’était un véritable challenge  économique et social pour l’entreprise», explique Damien Lacombe, président de la région Auvergne Sud-ouest. Par cette opération, la coopérative a étendu son ancrage régional via l’adhésion de plus de 4 000 éleveurs -soit près de  93% des anciens producteurs bretons Entremont- et la création de deux nouvelles régions bretonnes : Bretagne-Est et Bretagne-Ouest. «L’acquisition d’Entremont nous a permis de retrouver notre position d’acteur majeur sur les métiers laitiers et fromagers et d’avoir désormais à notre disposition,  un large panel de produits  pour valoriser au mieux le lait des producteurs et sécuriser la production sur l’ensemble du territoire, y compris dans le Massif central.  Sodiaal Union  a acquis une nouvelle dimension  qui lui confère une place de décideur sur tout le territoire et lui permet de se positionner de manière offensive sur les marchés» précise Damien Lacombe.
De la même manière, le partenariat en 2011 entre le 5ème Groupe laitier européen et le grand Général Mills a marqué les esprits. Ce partenariat basé sur le développement à l’international de la marque Yoplait, « fleuron de l’entreprise» permet à long terme de «sécuriser Sodiaal sur le plan économique», indique le président de la région Sud-ouest.

Double volume/double prix
Au -delà de ces  rapprochements économiques et industriels, Sodiaal Union a mis en place en 2011 un schéma de gestion volume/prix différencié. Communément appelé «double volume/double prix», ce système affiche deux objectifs précis : sécuriser la filière avec un prix du lait stabilisé pour la grande majorité des volumes,  et donner la possibilité aux producteurs qui le souhaitent de développer leur production selon les opportunités du marché mondial. Les adhérents se familiarisent peu à peu  avec cette forme de contractualisation laitière qui permet à la coopérative de répondre aux attentes diversifiées de ses sociétaires.

INTERVIEW DE LAURENT DUPLOMB

Anticiper l'après quotas

Laurent Duplomb, président de la section Auvergne Limousin, insiste sur la volonté de Sodiaal d’anticiper l’après quotas. «Nous estimons, avec la fin des quotas, une augmentation de la production globale pour 2015 de l’ordre de + 20 %. Et contrairement au secteur privé, nous coopérative sommes obligés de collecter la totalité. Voilà pourquoi, Sodiaal prépare cette échéance».
Pour cela, la coopérative prévoit des investissements pour redonner des perspectives à certains de sites de production et construire de nouveaux projets. L’objectif est de «nous mettre en ligne pour valoriser au mieux ces volumes supplémentaires».
C’est également dans cet objectif que Sodiaal a mis en place le système du «double volume, double prix» ou prix A et prix B. Le prix A concerne les produits de grande consommation (PGC) et le prix B les produits industriels (PI). Laurent Duplomb explique : «Aujourd’hui, nous appliquons 92 % du quota historique au prix A et 8 %  au prix B. L’objectif est d’atteindre 85 % en A et 15 % en B, tout en éliminant progressivement la flexibilité. Le volume supplémentaire, d’après quota, sera au prix B. Il est important, et plus encore après 2015, de déconnecter ces deux finalités de produits pour rester en phase avec les marchés et ne pas pénaliser l’ensemble des volumes».
Laurent Duplomb reste confiant par rapport à l’avenir. Les résultats 2011 et les projections 2012 semblent favorables. Il met également en avant les atouts du secteur Auvergne-Limousin avec «un important maillage d’entreprises et un grand panel de produits transformés sur ces sites». Pour lui, il existe «une vraie vocation à produire du lait dans cette région» et même si sur 2012-2013, il risque d’y avoir d’importants problèmes avec des entreprises en difficultés (Dischamp, Garmi…), il veut rester optimiste.

Activité Auvergne-Limousin

La région Auvergne Sud-Ouest est composée de 3 sections de producteurs dont celle d’Auvergne-Limousin, présidée par Laurent Duplomb, producteur laitier en Haute-Loire.
La collecte de lait sur le secteur Auvergne Limousin se maintient à 180 millions de litres sur la zone historique. La collecte de lait de brebis est de 6 millions de litres, celle de lait de chèvre : 3,8 millions de litres essentiellement en Creuse.
Entre 2006 et 2011, le nombre de producteurs a chuté de 25% mais la livraison moyenne a augmenté de 54 000 litres. « Il y a moins de collecte mais les volumes augmentent » souligne  Yves Soulhol. Concernant la qualité du lait, le directeur de la région Sud-Ouest s’inquiète de l’évolution défavorable des cellules. Une situation qu’il attribue d’une part à la restructuration des exploitations et d’autre part à l’organisation des cheptels.
Plus globalement sur l’ensemble des régions Sodiaal, la collecte 2011 a augmenté de 7%. Cette hausse s’explique par une conjoncture favorable qui se traduit par une montée importante des litrages individuels et des changements de périmètres intervenus entre 2010 et 2011

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