Surveillance contre la malveillance
Agriculteur et gendarme : à deux, on est plus efficace pour se prémunir des vols de matériel
Les vols de matériels et d’équipements agricoles sont un fléau pour les exploitations et leurs exploitants. Dans ce domaine, mieux vaut prévenir que guérir. La concertation entre agriculteurs et services de la gendarmerie peut permettre de diminuer les risques d’actes malveillants. Consultation sûreté dans les fermes, réseau de sentinelles… la surveillance s’organise.
Les vols de matériels et d’équipements agricoles sont un fléau pour les exploitations et leurs exploitants. Dans ce domaine, mieux vaut prévenir que guérir. La concertation entre agriculteurs et services de la gendarmerie peut permettre de diminuer les risques d’actes malveillants. Consultation sûreté dans les fermes, réseau de sentinelles… la surveillance s’organise.
D’un côté un élevage de porcs de 1800 places, de l’autre, un élevage allaitant de 40 mères blondes d’Aquitaine. Un petit kilomètre sépare les deux sites. Au milieu, la maison de l’éleveur, Loïc Gueganno. Un lieu d’habitation, sans mirador, et pourtant, surveiller les alentours aurait pu s’avérer utile. Il y a trois ans l’agriculteur a subi plusieurs vols. Le montant du préjudice s’est élevé à 3500 euros. Et puis, cette année, les vols ont recommencé. Dans Terra, l’éleveur témoigne : « Les portes d’un bâtiment désaffecté ont été volées, des piquets de clôture et des porcs manquent à l’appel ». Sa « hantise », c’est l’intrusion dans les bâtiments d’élevage. « C’est un élevage, avec des règles sanitaires", s’offusque-t-il dans le journal départemental. Et il n’est pas un cas isolé. « Il est arrivé la même chose à mon collègue aviculteur », confie-t-il.
Début avril, Loïc Gueganno a de nouveau déposé plainte à la gendarmerie mais il a aussi décidé d’agir. Impossible financièrement de tout clôturer. Alors, il opte pour un état des lieux réalisé avec la gendarmerie sur son exploitation. Ca s’appelle la « consultation sûreté et c’est gratuit. Le correspondant sûreté de la brigade fait l’inventaire et pointe les éléments de vigilance, localise où et comment agir. « C’est bien parce que c’est un œil extérieur. Nous sommes tous les jours dans nos exploitations. Il y a des choses qu’on ne voit même plus », témoigne l’éleveur dans Terra. « Cette visite a été un vrai plus. La visite a ainsi permis de faire un bilan des points à améliorer et de placer au mieux des caméras.
L’Action agricole picarde consacre également un article à ce sujet, en s’intéressant plus particulièrement aux vols de matériels d’irrigation. « La vigilance semble la solution de lutte la plus appropriée, car difficile de protéger les installations, » note le journal départemental. Dans la Somme des « brigades territoriales de contact » (BTC) surveillent le territoire. La gendarmerie souhaite travailler en lien avec les agriculteurs, pour connaître notamment l’emplacement des installations. « Nous voulons que l’agriculteur soit acteur de sa sécurité et de la sécurité en général. Ils sont nos yeux ! », confie au journal départemental le référent agriculture de la gendarmerie dans la Somme. Dans ce département, le réseau de sentinelles Alerte Agri 80 monte la garde.
Sur le site du ministère de l'Intérieur, une page de la « gendarmerie nationale » s’adresse aux professionnels de l’agriculture « Mon exploitation agricole » informe sur les bons comportements à adopter et les moyens de protection à mettre en œuvre.
Lire aussi dans l'Anjou agricole : Limiter et prévenir les vols dans les exploitations.
Notons que les professionnels de l’agriculture ne sont pas victimes d’intrusions que pour vols. Quelques éleveurs ont récemment subi des intrusions de militants anti-élevage. Ces actions sont fermement dénoncées par les agriculteurs, du syndicat majoritaire notamment.
Lire aussi dans l'Agriculteur normand : Intrusion : surtout rester calme et appeler les gendarmes