13 % de porteurs du gène Mh Beef en race Charolaise
Le gène Mh Beef garantit, à l’état homozygote, une amélioration de la conformation et dégrade moins les qualités maternelles que le gène Mh, selon une étude de l’Institut de l’élevage demandée par Charolais univers et Gènes diffusion.
Le gène Mh Beef garantit, à l’état homozygote, une amélioration de la conformation et dégrade moins les qualités maternelles que le gène Mh, selon une étude de l’Institut de l’élevage demandée par Charolais univers et Gènes diffusion.
Il existe neuf mutations conduisant à une hypertrophie musculaire chez les bovins. En race Charolaise, deux d’entre elles sont présentes. La plus connue et la plus étudiée, que l’on désigne par le terme gène culard ou gène Mh, est baptisée Q204x par les scientifiques. La seconde est située sur la même portion d’ADN. Elle fait depuis peu parler d’elle car le monde de la génétique communique maintenant à son sujet, sous l’impulsion de la demande d’éleveurs étrangers. Des travaux scientifiques australiens ont porté en particulier sur cette mutation. Mais sa présence dans la race Charolaise, sans qu’il soit possible de la dater, remonte forcément à un temps assez lointain.
Cette deuxième mutation, que les scientifiques désignent par F94L, a été renommée gène Mh Beef – pour « Bouchère équilibre efficience finesse ». Les porteurs homozygotes du gène Mh Beef présentent une conformation typée viande mais ils ne sont pas identifiables au premier regard comme peuvent l’être ceux du gène Mh.
Une étude a été réalisée sur ce thème par l’Institut de l’élevage avec Charolais univers et Gènes diffusion au printemps 2020. Elle a porté sur les quelque 54 000 animaux de race Charolaise ayant déjà été génotypés. Treize pour cent des animaux de cet échantillon se sont révélés porteurs de la mutation Mh Beef. Ils sont 18 % à être porteurs du gène Mh.
Cette étude a permis de donner quelques premières indications sur les effets de cette mutation. On peut retenir qu’ils ne sont pas aussi importants que celui du gène Mh sur la croissance, le développement musculaire et la finesse d’os. Mh Beef à l’état homozygote est, sur cet échantillon de la population charolaise, neutre pour les qualités maternelles, la croissance et la mortinatalité des veaux.
À noter que, comme les deux mutations portent sur la même portion d’ADN, il n’existe pas de porteurs homozygotes pour les deux mutations. Un animal peut en revanche être porteur hétérozygote à la fois du Mh et du Mh Beef et les effets s’additionnent.
Poursuivre l’étude de cette mutation
Le statut des taureaux d’IA pour le gène Mh Beef est désormais renseigné. Il est donc possible de le gérer si les femelles du troupeau ont été génotypées. Des études seront poursuivies pour mieux cerner les effets positifs ou négatifs non encore détectés de cette mutation.
Certains taureaux charolais d’IA ayant été très diffusés sont porteurs homozygotes du gène Mh Beef, et les têtes d’affiche des catalogues de la campagne en cours le sont d’ailleurs aussi.
Le gène Mh Beef est présent à l’état homozygote chez environ 98 % des animaux de la race Limousine.
Un effet intermédiaire par rapport au gène Mh sur les aptitudes bouchères
Effets mesurés par rapport à un animal non porteur du Mh et non porteur du MhBEEF
Note : DS pour développement squelettique, DM développement musculaire, FOS finesse d’os au sevrage, CR croissance, AF aptitudes fonctionnelles, CSpsf conformité au standard post-sevrage en ferme, FNAIS facilités de naissance, Alait aptitude à l’allaitement.