Vivadour confirme ses ambitions de développement
Malgré des productions animales en baisse, le chiffre d’affaires en hausse et un résultat net positif permettent de porter les ambitions de développement au groupe coopératif gersois Vivadour.
Malgré des productions animales en baisse, le chiffre d’affaires en hausse et un résultat net positif permettent de porter les ambitions de développement au groupe coopératif gersois Vivadour.

L’exercice 2021-2022 de Vivadour a été marqué par la quatrième vague d’influenza aviaire. À 148,5 millions d’euros (M€), les productions animales représentent 26 % du chiffre d’affaires (33 % en 2020-2021). En volailles et œufs les volumes progressent par rapport à l’exercice passé (8,8 millions de volailles : + 300 000, 29,2 millions d’œufs : + 4,5 millions), mais ils reculent en canards (1 million et - 100 000).
Vivadour souhaite pérenniser sa filière canards. « Nous sommes aux côtés d’Euralis et Maïsadour pour faire émerger un nouvel acteur et nous maintenons également les Fleurons de Samatan, notre propre outil de transformation et de commercialisation, souligne le président Jean-Marc Gassiot-Bitalis. Nous veillerons à produire un nombre de canards en adéquation avec le marché ».
En volailles et œufs, Vivadour entrevoit des opportunités avec d’autres acteurs coopératifs dans l’année à venir. Par exemple, prendre la place des volailles importées avec le Poulet d’Ici. « Nous avons une carte à jouer dans le Gers. L’année 2023 sera déterminante », estime le président gersois.
Face aux difficultés du marché de l’œuf bio, Nicolas Escamez, directeur de la stratégie et du développement coopératif, mentionne une réflexion sur la possibilité de « switcher temporairement vers de l’œuf plein air pour pérenniser l’activité des éleveurs qui ont investi aux côtés de Vivadour. Devenir plus souples et nous adapter rapidement quand des opportunités se présentent font partie de notre plan stratégique « Ambitions 2025 » ».
Un nouveau plan stratégique
En 2021-2022, Vivadour a réalisé un chiffre d’affaires de 571 M€, en hausse de 17 % et un résultat net de 3,2 M€, malgré l’influenza aviaire, les aléas climatiques et le contexte difficile. « La diversité et la complémentarité de nos activités apportent une capacité de résilience », constatent Jean-Marc Gassiot-Bitalis et Nicolas Escamez.
Avec ses 155 M€ de capitaux propres et 108 % d’autonomie financière, Vivadour a décidé d’investir, tout en structurant son organisation. « Nous allons chercher des marchés à forte valeur ajoutée. Nous ferons des investissements pour rester solides et nous envisagerons différents montages dans l’aval. Nous actionnerons tous les leviers car les projets sont au-delà de notre capacité d’autofinancement (14,7 M€) », explique Nicolas Escamez.
Pour cela, le plan Ambitions 2025 est construit autour de quatre axes : soutenir les adhérents et l'installation des jeunes, dont ceux non issus du milieu agricole, investir dans l’aval (création d’agro-chaînes), transformer les organisations pour accompagner les transitions, mettre en place une démarche RSE.