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Risques de coupures d’électricité : comment les agriculteurs doivent s’y préparer

Le gouvernement demande aux préfets par une circulaire d’anticiper les risques de délestages électriques attendus pour janvier prochain. Ils rencontreront les professionnels dans les prochaines semaines.

Ligne électrique au-dessus d'un champ
© Pixabay

[Mis à jour à 9h49 avec la circulaire adressée aux Préfets]

Le scénario selon lequel des coupures d’électricité pourraient avoir lieu en janvier n’est pas écarté, selon le gouvernement qui affirme toutefois vouloir à tout prix éviter le « black out ». « On ne couperait que si le froid se confirme, qu'on a un problème de production ou d'interconnexion (avec les pays voisins) et si la consommation ne baisse pas », souligne-t-on de même source. Pour rappel, la moitié du parc de réacteurs nucléaires de la France est indisponible en raison de maintenances programmées mais parfois prolongées, ou de problèmes de corrosion.

Ce jeudi 1er décembre, la Première ministre doit envoyer une circulaire aux préfets (disponible en bas de l'article) leur précisant les conditions de mise en œuvre des délestages électriques cet hiver, a annoncé le gouvernement lors d’un point presse le 30 novembre.
 

Deux tranches horaires concernées 8h-13h et 18-20h

« Les coupures seront temporaires pour certains Français sur une partie du territoire. Les coupures seront de deux heures maximum au moment des pics de consommation, à savoir entre 8h et 13h et entre 18 et 20h » rappelle le gouvernement.

Ces hypothétiques coupures seront signalées trois jours à l’avance, avec le passage à un signal rouge sur le site Ecowatt. La coupure sera confirmée la veille à partir de 17h sur le même site.
 

Pour être alertés par SMS des risques de coupures, vous pouvez renseigner votre numéro de téléphone portable sur le site monecowatt.fr.


Les agriculteurs considérés comme le reste des Français

Si certains sites industriels de l’agroalimentaire sont placés dans la liste des clients prioritaires car considérés comme sites sensibles – une liste qui restera confidentielle, selon le gouvernement- les agriculteurs, eux, seront traités comme le reste des Français. Les sites épargnés seront prévenus par les préfets.

Matignon souligne que certaines installations classées sont dotées de groupes électrogènes. Dans les prochaines semaines, les préfets « réuniront les acteurs » pour organiser l’éventualité d’une coupure d’électricité afin « d’adapter les horaires et les gestes métiers », indique le gouvernement.  « Les acteurs économiques ayant des groupes électrogènes seront invités à les tester avant janvier », prévient-il. Les élevages hors-sol (de porcs et volailles), qui ont besoin d'électricité en permanence (pour les ventilateurs, les moteurs d'alimentation, l'éclairage...) devront particulièrement veiller au bon fonctionnement de leur groupe électrogène, une coupure pendant moins d'une heure pouvant être fatale au animaux.


Les préfets vont rencontrer les professionnels

Quid des exploitations laitières dont la traite du soir coïncide avec une des deux tranches horaires concernées par les délestages ? « Localement les préfets vont rencontrer les professionnels pour voir comment les horaires et les gestes métiers adaptés afin d’anticiper les coupures », répond le gouvernement.

Dans la pratique, une partie de la population ne sera jamais délestée car prioritaire, ou raccordée par chance à une ligne prioritaire (du fait de la présence d’un hôpital notamment), « ce qui concerne 40% des gens », selon le gouvernement. Une partie de la population principalement située dans les villes donc.

Selon une autre source proche du dossier, il est demandé aux préfets de présenter des schémas de délestage de 38% de la consommation, la cellule interministérielle de crise travaillant sur l'hypothèse que six à dix délestages seront nécessaires sur la période, et des délestages de deux heures touchant six millions de personnes en même temps, affirme l’AFP.

Retrouvez la circulaire envoyée aux préfets

 

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