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Biosécurité du transport des volailles vivantes
Opération transparence chez Avilog

Pour assurer la sécurité maximale du transport des volailles, Avilog renforce ses mesures liées à la biosécurité, notamment pour la filière à foie gras Sud-Ouest.

Lors du second épisode d’influenza aviaire, le transport de volailles vivantes a été accusé d’être un des principaux facteurs de propagation des virus dans le Sud-Ouest, ses détracteurs confondant parfois le contenu et le contenant. Aussi Avilog, le spécialiste du transport des volailles et des palmipèdes nous a ouvert ses portes pour présenter sa démarche de biosécurité déjà engagée depuis des années. « L’ultra propreté, on la pratique tous les jours et dans une logique de filière, précise Olivier Rouillard, le directeur commercial du groupe Mousset. La propreté et la qualité des prestations sont dans les gênes de Mousset, mais il faut aller plus loin, car on vise une performance plutôt qu’un tarif. Nous nous adaptons aux exigences de la situation, aussi bien par la formation de nos collaborateurs que par l’utilisation de matériel innovants. »

Sécuriser le niveau sanitaire des élevages

Réduire le risque de propagations d’agents pathogènes entre les sites de collecte et de livraison demeure l’objectif prioritaire d’Avilog. Avant 2016, l’entreprise travaillait déjà ainsi, avec des véhicules toujours propres et des installations de lavages sur chaque site d’exploitation. Ces dernières sont dédiées aux véhicules et aux contenants (cages et matériel de manutention). Mais les deux crises ont montré qu’il fallait aller plus loin et approcher du risque zéro, en tenant aussi compte de la diversité sanitaire des sites visités. « Chez nos clients, nous devons prendre en compte les écarts de niveau et d’appréciation du sanitaire, souligne Christophe Chabot, le directeur Sud-Ouest d’Avilog. Nous souhaitons que le nouveau cahier des charges biosécurité provoque un déclic de solidarité chez les récalcitrants à la propreté. »

Des méthodes de désinfection innovantes

Chez Avilog, c’est surtout autour du camion que la recherche s’est accentuée, pour créer « une bulle isolante » entre le point A et le point B du transport. « Il fallait faire mieux que la désinfection manuelle et épargner nos conducteurs de tâches supplémentaires et répétitives. Tous nos trains roulants sont équipés de 30 buses qui pulvérisent un brouillard de désinfectant homologué sur les bas de caisses et les roues », explique Christophe Chabot. Environ 1,5 litre est consommé à chaque prestation d’une minute et demie, commandée depuis la cabine. Pour le conducteur Jean-Bernard Larrieu, qui l’utilise depuis ses débuts en juillet 2016, « l’opération est bien plus efficace que le pulvé manuel et surtout moins fastidieuse. Les clients sont satisfaits de voir le camion douché à l’entrée et la sortie. Cela les rassure. » De plus, des filets amovibles sont installés sur les deux côtés latéraux du plateau de transport afin d’éviter la propagation de plumes. La sécurisation concerne aussi les cages et les « rolls » de manutention (containers à roulettes). « Nous expérimentons de nouvelles cages en inox. La manutention doit être repensée avec ces chariots à grandes roues (les cages sont plus lourdes). Mais les utilisateurs ne veulent plus revenir en arrière. Avec des animaux transportés dans de meilleures conditions, le gain de temps et la qualité du nettoyage sont incomparables (moins d’aspérités et d’interstices) », assure Christophe Chabot. Olivier Rouillard précise que ces efforts d’innovation et de sécurité sont entièrement autofinancés.

Les perspectives à la reprise d’activité

Avilog se veut serein et contributif pour aborder la reprise d’activité dans le Sud-Ouest. « Il faut envisager 10 % de véhicules en plus pour transporter 10 % d’animaux en moins obligeant donc à 20 % de moyens supplémentaires », prévient Olivier Rouillard. C’est le prix à payer pour garantir la biosécurité et pour éviter une nouvelle épizootie. « Le coût du transport devrait approcher les 1 % du prix de revient de la volaille. » Les nouvelles procédures biosécurité sont cadrées et Christophe Chabot envisage déjà l’étape suivante. « Nous expérimentons un système par puce RFID qui identifie les contenants et les véhicules et qui permet de tracer toutes les phases du transport. Ce sera une valeur ajoutée indéniable et une sécurité pour toute la filière." Pour le transporteur, revivre une troisième saison avec plus de deux cents personnes au chômage partiel pendant dix-sept semaines est inenvisageable.

« Viser un service performant plutôt qu’un tarif »

D’abord, la relation humaine

La spécificité d’Avilog réside dans l’approche du métier. « Nous sommes avant tout un prestataire de services. Notre cœur de métier reste le transport, mais nous mettons en priorité le contenu. Nous ne recherchons pas des chauffeurs routiers, mais des personnes intéressées par ce qu’elles transportent, souligne Hervé Szpera, coordinateur en management et recrutement du groupe. Nos collaborateurs sont spécifiquement formés au secteur auquel ils sont dédiés. Transporter des animaux vivants impose de respecter leur bien-être. Ils doivent aussi comprendre et respecter les cahiers des charges de la cour de ferme jusqu’au site de transformation, tenir compte des habitudes locales et gérer des interlocuteurs parfois stressés. » La formation de base s’appuie sur le certificat de convoyeur d’animaux vivants, suivi d’un volet biosécurité et d’un accompagnement interne de deux mois. Dans cette démarche de professionnalisation, Avilog a aussi développé ses propres équipes de ramassage de volailles (Sud-Ouest Agri Services en prestation) et propose ses services pour la vaccination, « afin de professionnaliser un métier en mal de devenir, faute d’être organisé », estime Christophe Chabot. Afin de trouver des solutions pour l’ensemble de la profession, le directeur Sud-Ouest d’Avilog participe aux groupes de travail du Cifog et du Cluster biosécurité d’Agrolandes. « On est plus efficace en s’intégrant dans la filière, et en s’engageant dans une démarche de transparence. Partenaire et solidaire, nous avons signé le pacte influenza du 13 avril. »

 

Mousset au cœur de la « cour de ferme »

Basé à Sainte-Florence en Vendée, le Groupe Mousset est une entreprise familiale crée en 1964. Vingt ans plus tard, elle fait son apparition dans les cours de fermes, avec le début de l’externalisation des flottes d’abattoirs. Aujourd’hui, Mousset c’est 1 300 collaborateurs et 738 camions. Le groupe a réalisé un chiffre d’affaires de 115 millions d’euros en 2016, dont 65 % est réalisé par l’activité agricole : transport de volailles et de canards (80 % du marché), collecte laitière, transports d’aliments. Dans le Sud-Ouest, la filiale Avilog utilise 175 camions et emploie 277 collaborateurs sur des sites des Landes, du Gers et des Pyrénées.

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