Œufs et ovoproduits : LDC veut vite rentabiliser Matines et Ovoteam
Le groupe LDC a précisé ses intentions à l’égard de Matines et Ovoteam, deux nouvelles acquisitions qui viennent doubler son chiffre d’affaires dans l’activité œuf.
Le groupe LDC a précisé ses intentions à l’égard de Matines et Ovoteam, deux nouvelles acquisitions qui viennent doubler son chiffre d’affaires dans l’activité œuf.
LDC a acquis la marque d’œufs coquille Matines et son fonds de commerce auprès du groupe Avril, et est en attente de l’avis de l’Autorité de la concurrence pour finaliser le rachat des quatre outils de transformation Ovoteam également détenus par Avril.
Ce sont des acquisitions majeures, puisque Matines est la seconde marque nationale en parts de marché après l’œuf de nos villages (ODNV) et qu’Ovoteam transforme environ 900 millions d’œufs dans ses quatre sites industriels. Les deux entreprises apportent près de 130 millions d’euros de chiffre d’affaires (43 millions d’euros pour Matines et 85 millions d’euros pour Ovoteam). Ajouté à Lœuf qui a réalisé 121 millions d’euros de ventes d’œufs coquille en 2021, LDC dépassera potentiellement les 250 millions d’euros de chiffre d’affaires en année pleine.
Réorganisations à la façon LDC
Grâce à la marque Matines, s’ajoutant à celles de Loué et Le Gaulois, LDC veut devenir « leader des œufs plein air et biologiques », passer de 20 % à 40 % de part de marché sous marques nationales en GMS (Matines, Loué, Le Gaulois), ce qui lui permettrait de talonner ODNV. Les dirigeants ont détaillé leurs intentions à court terme lors de la présentation des résultats du 1er semestre. Pour retrouver des résultats financiers positifs avec Matines (le niveau de pertes n’a pas été communiqué), LDC va revoir la politique commerciale, ajuster les volumes aux ventes, déployer des synergies avec Lœuf et inciter des éleveurs de poules en cage à aller vers le plein air et l’élevage au sol. Les partenariats de fourniture devraient être maintenus comme annoncé précédemment.
Pour Ovoteam, également dans le rouge avec un résultat d’exploitation négatif de 8,8 millions d’euros en 2021, il s’agit de retrouver de la performance et revenir dans le vert en 2024. Comment ? Par la spécialisation des sites (7 millions d’euros d’investissements prévus), par l’arrêt des produits non rentables, par le développement d’ovoproduits à partir d’œufs d’élevages alternatifs et par la recherche de produits apportant plus de praticité. Grâce aux actions prévues et en cours, l’activité œuf doit atteindre une rentabilité de 3 % en 2024, puis tendre vers 5 % indique LDC.