Aller au contenu principal

La gestion des effluents avicoles, une priorité sanitaire

La visite sanitaire obligatoire 2023-2024 est axée sur la gestion des effluents afin de mieux sensibiliser les éleveurs aux risques de transmission de pathogènes.

Lors des vagues d’épidémies d’influenza aviaire de l’année 2022, les effluents d’élevage ont été largement suspectés comme source possible de diffusion du virus. 

Lire aussi : Grippe aviaire : s’appuyer sur l’expérience pour progresser dans la lutte

C’est la raison pour laquelle, la gestion des effluents a été choisie comme thème central de la campagne 2023-2024 de la visite sanitaire obligatoire avicole (VSO), réalisée tous les deux ans dans chaque élevage. « Démarrée en septembre 2023, les premiers retours d’éleveurs sont très positifs », relaie Jocelyn Marguerie, vétérinaire et président de la commission avicole de la SNGTV (1). « La VSO donne l’occasion de répondre à leurs interrogations avec un conseil personnalisé. Ils ont conscience de l’énorme enjeu lié aux effluents. »

Permettre une prise de conscience des risques liés aux effluents avicoles

Ce temps d’échange d’environ une heure entre l’éleveur et son vétérinaire sanitaire vise à rappeler que les effluents peuvent être à la fois vecteurs et réservoirs de pathogènes et à les sensibiliser aux risques de transmission. En s’appuyant sur un questionnaire construit par la SNGTV avec l’appui des filières, le vétérinaire aborde toutes les étapes de la gestion des effluents, du curage, stockage, transport jusqu’à l’épandage. « Il s’agit de souligner les éléments sensibles et de trouver des solutions adaptées à chaque élevage, en tenant compte du risque sanitaire pour leur propre exploitation mais aussi pour celles de leurs voisins. La réciproque est vraie également : la manipulation d’effluents par les exploitations à proximité (toutes espèces confondues) peut constituer un risque d’agents pathogènes, qu’il faut anticiper. » La discussion est principalement orientée sur le risque viral (influenza aviaire) et bactérien (botulisme, salmonelles).

Savoir que faire en cas de problème sanitaire de type grippe aviaire ou salmonelle 

Les points de difficultés qui ressortent régulièrement portent notamment sur le stockage du lisier dans la zone professionnelle, le partage du matériel de transport et d’épandage (pratiques de nettoyage et désinfection) ou le risque de pertes de matières organiques sur les routes lors du transport (éviter de trop remplir les bennes…). Dans le cas d’effluents destinés à une unité de méthanisation, la discussion sur les flux d’effluents permet une prise de conscience du risque lié au transport répété de matières. La VSO permet aussi d’échanger sur la mise en œuvre d’un plan d’urgence, en cas de maladie réglementée (salmonelle, botulisme, influenza aviaire ou maladie de Newcastle) et de rappeler la réglementation sur le devenir des effluents (voir tableau). « On sensibilise aussi sur la durée d’assainissement nécessaire avant épandage – 42 jours pour les fumiers, 60 jours pour les lisiers et les fientes –, qui réduit le risque concernant le virus IA mais aussi des autres pathogènes », rappelle-t-il.

La VSO est par ailleurs élargie à l’ensemble des sous-produits animaux tels que la gestion des cadavres et des eaux de lavage, jouant également un rôle dans la diffusion des pathogènes.

(1) Société nationale des groupements techniques vétérinaires

Repères

Une visite sanitaire avicole bisannuelle

La visite sanitaire obligatoire, financée par l’État, concerne tous les élevages de plus de 250 volailles, gibier compris, à l’exception des ratites. La campagne actuelle sur la gestion des effluents s’achève fin 2024 et concerne cette année les élevages ayant un numéro de Siret impair et ceux pour lesquels la visite n’a pu avoir lieu en 2023.

Les plus lus

<em class="placeholder">Pauline Van Maele et Aurélien Lerat : « La viabilité de notre projet d&#039;installation à deux reposait sur le maintien de l’élevage sur l’exploitation avec deux ...</em>
« Le poulet a rendu viable notre projet d’installation »

Dans l’Aisne, Pauline et son frère Aurélien Lerat ont repris l’exploitation familiale de grandes cultures en réinvestissant…

<em class="placeholder">GŽraldine Mazerolle et ses poulets Label rouge de 15 jours</em>
« Nous avons renforcé l'exploitation bovine et de poules pondeuses avec deux bâtiments label »

Pour générer un revenu complémentaire et vivre à deux sur l’exploitation dans l'Allier, Géraldine et Julien Mazerolle se sont…

<em class="placeholder">De gauche à droite : Philippe, Maxime et Pierre : « Notre autonomie alimentaire en maïs, soja et blé est autant un atout économique que sécuritaire et qualitatif. »</em>
" Nous cherchons à maximiser la valorisation de notre canard à foie gras "

Orientée à 100 % vers la vente directe, La Ferme de la patte d’oie (Gers) mise sur la pluriactivité et cherche à…

« J’ai développé la vente directe d’œufs bio »

Carmen Merlet a développé la vente directe pour pouvoir s’installer avec sa mère en pondeuses bio. Elle mise désormais sur la…

<em class="placeholder">Un peu plus du quart du chiffre d’affaires est réalisé sur place.</em>
Productrice de foie gras de canard, la Ferme de la patte d’oie a diversifié ses sources de revenu

Productrice de foie gras de canards dans le Gers, la famille Pérès n’a pas manqué d’idées de diversification en se tournant d’…

<em class="placeholder">Le directeur général Damien Calandre en visite chez un futur éleveur. La production est devenue le maillon faible de Duc, d’où le renforcement de ses mesures de soutien.</em>
Duc muscle ses aides aux éleveurs de volailles

Relancée par son nouvel actionnaire Plukon depuis 2018, la société bourguignonne met le paquet pour soutenir la création de…

Publicité
Titre
je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Version numérique de la revue Réussir Volailles
2 ans d'archives numériques
Accès à l’intégralité du site
Newsletter Volailles
Newsletter COT’Hebdo Volailles (tendances et cotations de la semaine)