Aller au contenu principal

"Je suis passé du lait à la volaille, avec mon poulailler statique équipé d'un jardin d'hiver"

Après avoir hésité entre la pondeuse plein air et la volaille Label rouge, Emmanuel Rochelle a finalement choisi un poulailler statique Terre-Neuve de 1 400 m², démarré en 2020.

Passé du lait à la volaille, Emmanuel Rochelle n'envisageait pas de faire le saut vers une production de poulet conventionnel.
Passé du lait à la volaille, Emmanuel Rochelle n'envisageait pas de faire le saut vers une production de poulet conventionnel.
© P. Le Douarin

Depuis son installation en 2017, aux Portes de Coglais (35), Emmanuel Rochelle produisait 450 000 litres de lait dans des installations très vieillissantes. Plutôt que de tout refaire à neuf, il a préféré arrêter le lait. Il a investi la même somme dans un poulailler Terre-Neuve statique de 1940 m² (dont 550 m² de jardin) et s’occupe de 60 hectares de cultures.

Lire aussi : Volailles différenciées : Le jardin d’hiver prend racine dans le groupe Michel

Depuis qu’il a démarré son premier lot en mai 2020, Emmanuel élève des dindes. Lorsqu’il a reçu deux fois des poussins, c’était pour « casser le microbisme », en particulier la coccidiose. Il ne regrette pas d’avoir opté pour un élevage de volailles ayant accès à un jardin d’hiver, un terme auquel tient le groupe Michel. « C’est moins intense et moins stressant qu’avec du poulet standard, et j’apprécie ces conditions d’élevage plus conformes à mes attentes. »

Lire aussi : Christophe Lohier concilie ventilation dynamique et jardin d’hiver

 

Le jardin d'hiver doit permettre aux volailles de vouloir y accéder en toute saison, d'où la toiture isolée, le muret et le rideau de protection latérale.
Le jardin d'hiver doit permettre aux volailles de vouloir y accéder en toute saison, d'où la toiture isolée, le muret et le rideau de protection latérale. © P. Le Douarin

Son bâtiment est flanqué de deux jardins avec toiture isolée et sol béton, de 3 m de large ce qui demande une attention certaine lors du curage au télescopique. « J’ai ajouté une grille au-dessus de la longrine de 60 cm pour protéger le grillage plastique. À partir de 42 jours en dinde, j’ouvre successivement les jardins, à un jour d’intervalle. Les dindes les occupent très vite. »

 

Alain Salmon (Ets Michel) avec Emmanuel Rochelle, éleveur en Ille-et-Vilaine.
Alain Salmon (Ets Michel) avec Emmanuel Rochelle, éleveur en Ille-et-Vilaine. 

Turbines et brume en secours

« Avec le jardin d’un seul côté, la ventilation marche aussi très bien, remarque Alain Salmon, et c’est ce qu’on a tendance à faire en rénovation et en dynamique. » En plus de l’équipement intérieur habituel, le bâtiment compte 6 turbines en pignons et de la brumisation, pilotées par une régulation Avitouch commandant aussi les volets constructeur en deux zones et les rideaux des jardins.

 

Le poulailler Terre-Neuve statique avec deux jardins d'hiver construit en 2019 chez Emmanuel Rochelle.
Le poulailler Terre-Neuve statique avec deux jardins d'hiver construit en 2019 chez Emmanuel Rochelle. © P. Le Douarin

L’ensemble lui a coûté 425 000 euros (220 euros le mètre carré) hors aide de Michel (non précisée) et de la région. Construire un second poulailler, sans doute un Terre-Neuve statique, n’est pas encore d’actualité. Cela dépendra des intentions de ses deux fils, encore adolescents.

Les plus lus

<em class="placeholder">Pauline Van Maele et Aurélien Lerat : « La viabilité de notre projet d&#039;installation à deux reposait sur le maintien de l’élevage sur l’exploitation avec deux ...</em>
« Le poulet a rendu viable notre projet d’installation »

Dans l’Aisne, Pauline et son frère Aurélien Lerat ont repris l’exploitation familiale de grandes cultures en réinvestissant…

<em class="placeholder">GŽraldine Mazerolle et ses poulets Label rouge de 15 jours</em>
« Nous avons renforcé l'exploitation bovine et de poules pondeuses avec deux bâtiments label »

Pour générer un revenu complémentaire et vivre à deux sur l’exploitation dans l'Allier, Géraldine et Julien Mazerolle se sont…

<em class="placeholder">De gauche à droite : Philippe, Maxime et Pierre : « Notre autonomie alimentaire en maïs, soja et blé est autant un atout économique que sécuritaire et qualitatif. »</em>
" Nous cherchons à maximiser la valorisation de notre canard à foie gras "

Orientée à 100 % vers la vente directe, La Ferme de la patte d’oie (Gers) mise sur la pluriactivité et cherche à…

<em class="placeholder">Bruno Mousset travaille depuis vingt-cinq ans dans le groupe LDC et pilote le pôle Amont depuis 2020. Auparavant, il a dirigé la société Lœuf (2011-2019), a été ...</em>
« Il nous faut des éleveurs de volailles pour nos sites LDC »

La consommation de volaille a le vent en poupe et particulièrement le poulet. Pour rester dans l’assiette des consommateurs…

<em class="placeholder">Maxime et Thomas Decherf: « Nous considérons le photovoltaïque comme un atelier à part entière sur l&#039;exploitation.&quot;</em>
« Le photovoltaïque donne de la valeur ajoutée à notre exploitation avicole »

L’EARL de Lisquilly, dans les Côtes d’Armor, a équipé ses trois poulaillers de 522 kWc de toiture photovoltaïque pour apporter…

« J’ai développé la vente directe d’œufs bio »

Carmen Merlet a développé la vente directe pour pouvoir s’installer avec sa mère en pondeuses bio. Elle mise désormais sur la…

Publicité
Titre
je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Version numérique de la revue Réussir Volailles
2 ans d'archives numériques
Accès à l’intégralité du site
Newsletter Volailles
Newsletter COT’Hebdo Volailles (tendances et cotations de la semaine)