De nouvelles règles de production pour les œufs label rouge
En discussion depuis 2018, les nouvelles conditions de productions communes de la production d’œufs de poules label rouge sont applicables depuis le 3 juin. Voici les principales modifications apportées.
En discussion depuis 2018, les nouvelles conditions de productions communes de la production d’œufs de poules label rouge sont applicables depuis le 3 juin. Voici les principales modifications apportées.
Après la demande d’évolution de la notice formulée par le Synalaf (la précédente datait de 2012), l’Inao vient de modifier les conditions de productions communes (CPC) - autrefois dénommées « notice technique » - qui constituent la partie commune entre tous les œufs Label rouge de poules élevées en plein air.
La seconde partie cahier des charges spécifique à chaque label n’est pas concernée. A l’avenir, les ODG pourraient les modifier afin de prendre en considération des évolutions des CPC.
Arrêtées le 28 mai, ces CPC doivent être appliquées depuis le 3 juin, mais l’INAO aurait fixé une période d’adaptation jusqu’au 15 septembre.
En effet, certaines dispositions ne peuvent pas être mises en place du jour au lendemain.
Les principaux changements à retenir sont :
- L’intégration des plateaux en élevage de poulettes, permettant une hausse de la densité : 14/m2 en leur absence (comme actuellement), 15/m2 avec 10 % de la surface en plateaux, 16/m2 avec 15 % ;
- La suppression de la limite de quatre souches de poules : la liste autorisée est publiée par l’Inao ;
- De nouvelles mesures de bien-être animal : parcours végétal diversifié, zones d’ombrage et brise vent sur tout la superficie, avec au moins 20 arbres dans un rayon maximal de 150 m face aux trappes, ventilation intérieure possible par forte chaleur ;
- L’alimentation des poules : obligation d’aliment Non- OGM et interdiction des produits contenant de la palme et du palmiste ;
- L’âge de réforme passe de 72 à 76 semaines ;
- Les œufs peuvent être labelisés au 1er jours d’accès au parcours sans attendre une semaine ;
- Les œufs doivent être marqués à la ferme si le centre d’emballage est « mixte » (emballage d’autres codes) ;
- Les œufs liquides sont prix en compte, ce qui ouvre la voie à l’utilisation d’ovoproduits labelisés dans des produits transformés.
A très court terme, des éleveurs devront s’équiper de marqueuses à la ferme dans la mesure où des centres d’emballage spécialisés vont se diversifier sur d’autres modes d’élevage. En revanche, il n’est pas précisé ce qui doit être inscrit sur l’œuf : au minimum le code 1, l’origine FR et le code du producteur ? Ils doivent aussi vérifier qu’ils détiennent bien 20 arbres à moins de 150 m des trappes.
Pour les organisations de production, la principale difficulté est de se procurer de l’aliment non OGM alors que le contexte est très tendu. En Mai, les fabricants d’aliments étaient déjà au bord de la rupture.