Volailles : crainte d’une ratification de l’accord UE-Mercosur
La Commission européenne pousse ses pions pour avancer vers la ratification de l’accord commercial avec le Mercosur lors du sommet du G20 à Rio de Janeiro.
La Commission européenne pousse ses pions pour avancer vers la ratification de l’accord commercial avec le Mercosur lors du sommet du G20 à Rio de Janeiro.
Les organisations professionnelles agricoles et agroalimentaires, qui sont vent debout contre la ratification de l’accord commercial avec le Mercosur, s’attendent au pire les 18 et 19 novembre à Rio de Janeiro.
Le cadre brésilien du G20, auquel est invitée l’Union européenne, pourrait bien signifier la fin d’un très long combat commencé en 1999. Pour la volaille, il se solderait par l’entrée à droit nul de 180 000 tonnes d’équivalent carcasse de volaille par an en provenance d’Amérique du Sud. L’an dernier, le Brésil a fourni 32 % des imports de l’UE (290 000 sur 598 000 tec). En œuf, la situation serait moins catastrophique, puisque l’Argentine a exporté 2367 tonnes d’œufs coquille les six mois 2024 (4 % des 57 000 tec).
Des Européens divisés
Selon nos confrères d’Agra, la Commission européenne juge que les pourparlers ne sont pas en phase de conclusion. « L’UE reste concentrée sur la résolution des problèmes en suspens », a déclaré Olof Gill, porte-parole à l’agriculture et au commerce international. Il fait allusion aux enjeux environnementaux et sociaux, vus par le secteur agroalimentaire comme des distorsions de concurrence. Le secteur rejette le « fonds de compensation » que Bruxelles lui propose, et qu’il voit comme une « pseudo-solution de facilité ». L’issue des négociations sera serrée, dans la mesure où onze pays sont pour, au premier rang desquels l’Allemagne. Face à eux, il n’existe aucun bloc de pays s’opposant à eux.