Alimentation animale internationale
[Covid-19] La nutrition animale mondiale fait face, mais se heurte à plusieurs défis
Les challenges de la nutrition animale mondiale sont sanitaires avec les impacts dans les élevages de pathologies comme la fièvre porcine africaine et de l’influenza aviaire et le chamboulement des marchés liés à la covid.
Les challenges de la nutrition animale mondiale sont sanitaires avec les impacts dans les élevages de pathologies comme la fièvre porcine africaine et de l’influenza aviaire et le chamboulement des marchés liés à la covid.
La crise Covid a montré la résilience de la nutrition animale non seulement en Europe, où ses volumes ne se sont contractés que de 2,2 % alors qu’il faut affronter à la fois la crise Covid, la fièvre porcine africaine (FPA) et désormais l’influenza aviaire estime Nick Mayor (ForFarmers, VP de la Fefac). « On entend sans arrêt des critiques sur l’agriculture, mais nous avons été capable de mettre des produits dans les rayons des supermarchés », s’est exclamé le responsable lors la table ronde organisée lors du Global Grain mardi 17 novembre en visioconférence.
A chaque zone ses contraintes
Une résilience partagée dans toutes les régions du monde estiment les autres participants, mais l’industrie doit faire face à un certains challenges, différents selon la zone. Pour Anis Alam, vice président de la firme saoudienne Arasco (important fabricant d’aliments pour animaux du Moyen Orient), l'économie prime : « certains éleveurs achètent encore des matières premières en l’état. Nous investissons de notre côté pour sécuriser nos flux de matières premières. Mais actuellement, dans toute l’Afrique du Nord, les petits fermiers n’ont pas d’argent pour acheter de la nourriture pour leurs animaux ». Pour Pedro Vier, acheteur de soja pour BRF – Brasil Food (premier exportateur mondial de volailles), la question de la déforestation et de l’environnement prend une place croissante chez les consommateurs. « Il existe plus de 4 millions de fermiers au Brésil, c’est difficile de les suivre un par un, mais nous avons mis en place des outils pour assurer la traçabilité du grain à l’assiette. Nous avons également peur des achats massifs de la Chine et des difficiles conditions de semis. Les prix devraient rester élevés au moins jusqu’en avril » estime Pedro Vier.
Les producteurs nord-américains de soja veulent en tous cas jouer leurs cartes puisque depuis la guerre commerciale États-Unis-Chine, cette dernière derniers s'est sont détournée de l’origine (sauf pour des tourteaux fabriqués au Brésil avec des graines états-uniennes). Ils mettent en avant la durabilité de leurs graines, à savoir des modes de transport à faible impact environnemental jusqu’à leurs ports de chargement pour l’export ou un impact sur la ferêt nul voire inversé (les États-Unis ont gagné des forêts et réduit leurs surfaces agricoles ces dix dernières années). « l’UE est le moteur en matière de durabilité que nous proposons depuis 18 ans avec une certification », souligne Brent Babb (directeur de l’USSEC pour l’Europe et le Moyen-Orient).
Les achats chinois devraient au total atteindre 98 Mt voire 100 Mt cette campagne chiffre Xiaoping Zhang, son collègue pour la Chine. Elle a besoin d’alimenter ses élevages de porcs qui se reconstruisent après la perte d’un tiers de son cheptel, sachant que l’utilisation de déchets de table (estimés à 40 Mt/an) est désormais interdite dans les élevages après la FPA. Elle en a aussi besoin, et de plus en plus, pour son aviculture et elle reconstitue ses stocks.