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Ceva sécurise la vaccination au couvoir

Le service français d’accompagnement du Chick program du fabricant de vaccins vient d’obtenir la certification de Bureau Véritas, gage du respect des bonnes pratiques de vaccination.

Sixième opérateur mondial (1), le laboratoire pharmaceutique français Ceva Santé animale revendique la place de numéro 2 en vaccins aviaires et de numéro 1 en vaccins administrés au couvoir. C’est le leader mondial des vaccins issus de nouvelles technologies, avec 54 % du marché mondial et 22 milliards de doses en 2017. En deux ans, la part du marché mondial de ces vaccins est passée de 32 % à 45 %. Moins intégrés, les couvoirs européens sont à la traîne à 20 %, mais ils suivent la même dynamique.

Ces vaccins immuns complexes ou vaccins vecteurs peuvent être administrés aux oiseaux avant même leur naissance, sans que leur efficacité ne soit altérée, par des anticorps maternels par exemple. En permettant le transfert de la vaccination de l’élevage au couvoir, ces vaccins répondent à des attentes de sécurité et d’efficacité de plus en plus fortes : être sûr que la totalité des poussins ont été vaccinés et qu’ils ont reçu leur dose en quantité suffisante. Ce n’est pas toujours le cas dans les élevages, car les bonnes conditions d’administration ne sont pas toujours réunies. La vaccination au couvoir n’est pas nouvelle, notamment par pulvérisation ou par injection cutanée, mais le mouvement s’accélère. En contrepartie, c’est au couvoir que revient la responsabilité de bien faire et de le garantir à son client.

Maîtriser tous les paramètres de la vaccination

Il est admis que les vaccins ne sont efficaces que lorsqu’ils sont administrés correctement, à dose appropriée et dans un environnement adapté. Depuis dix ans, Ceva a lancé une opération de maîtrise de tous les paramètres de la vaccination : sur le vaccin qui est son cœur de métier, mais aussi sur les méthodes qu’il préconise et sur les technologies qui sont utilisées. D’une part depuis 2008, le laboratoire a acquis deux sociétés françaises fabriquant des appareils de vaccination (Desvac et Ecat). D’autre part, il a lancé le Chick program en 2009. Chick est l’acronyme anglais de « Ceva Hatchery Immunisation Control Keys » qu’on peut traduire par « points de contrôles clés pour l’immunisation des poussins ». Il vise à accompagner l’accouveur pour qu’il utilise les vaccins avec 100 % d’efficacité, quelle que soit la méthode employée (pulvérisation, gel, sous cutané, in ovo). Cela concerne toute la chaîne de vaccination, de la manipulation des vaccins jusqu’au nettoyage final des équipements. Ce programme a été mis en place dans les 40 filiales mondiales avec 160 collaborateurs qui ont conseillé et suivi 957 couvoirs en 2017. En France, deux personnes (Clémentine Caudron et Frédéric Joubeaux) sont dédiées au Chick program chez dix accouveurs Gallus qui représentent 55 % de la production nationale de poussins. Elles vont très régulièrement contrôler la qualité de la vaccination, vérifier les équipements, faire des contrôles approfondis et former le personnel du couvoir. Après deux ans de co-construction du référentiel technique avec Ceva, Bureau Véritas audite les services vaccination des filiales les unes après les autres depuis fin 2016. La France est le dix-septième pays reconnu conforme par Bureau Véritas. Pour Clémentine Caudron, cette reconnaissance est une consécration mais son souhait serait que la prochaine étape concerne la certification qualité des accouveurs eux-mêmes.

(1) Derrière Zoetis, Boehringer-Merial, Merck, Elanco, Bayer.

Le couvoir Goasduff vise 100 % d’efficacité

L’audit final du service de vaccination s’est déroulé début janvier lors d’une visite au couvoir finistérien Goasduff (1) qui fut le premier français à s’équiper d’une machine Ecat in ovo en 2016, afin de vacciner Gumboro et Marek. « Nous avons été intéressés par la proximité géographique avec Ecat (20 km) et par le support technique proposé par Ceva. Lors de la mise en place, nous avons bénéficié d’un accompagnement technique important et très précieux », explique Pierre Goasduff. Le couvoir a également bénéficié de l’expertise Chick pour améliorer sa technique de vaccination par pulvérisation. L’accouveur, qui a toujours suivi les évolutions technologiques, croit en l’avenir de cette technique, tout en regrettant que le terrain mette du temps à s’en rendre compte. « Le nombre de vaccinations in ovo par semaine peut varier du simple au double. Ce sont les éleveurs ayant de grands sites qui sont les plus demandeurs. Ils y ont vu l’intérêt en gain de temps et en sécurisation vis-à-vis du risque Gumboro. Il n’y a pas photo quant à la qualité de la protection reconnue par nos clients. » Cette année, 14 des 33 couvoirs français Gallus, équivalents à un potentiel de 57 % de la production, seront équipés de la technologie in ovo.

(1) Détenu par Pierre, François et Jean-Yves Goasduff, le capital du couvoir a été cédé en 2017 à une holding belgo-danoise (BHV2 et Dan Hatch) qui s’implante en France.

Relever le défi du moins d’antibiotiques

Le défi majeur que doit relever l’industrie avicole mondiale est celui de produire mieux et avec moins d’antibiotiques. Et les vaccins sont une partie des solutions. C’est dans ce contexte que Ceva se positionne plus comme un apporteur de solutions que comme un vendeur de doses. « Au-delà de l’innovation vaccinale, il y a aussi la manière dont les produits sont accompagnés sur le marché », résume Nicolas Cadieu, responsable commercial France. Ceva propose plusieurs services autour de l’approche vaccinale : pour les reproducteurs, les autovaccins Biovac ; pour les couvoirs, les vaccins, le Chick program et les équipements (Desvac, Ecat) ; pour les élevages, la vérification des bonnes pratiques de vaccination et l’épidémiosurveillance via le service d’analyses GPS (Global protection services) et un appui aux vétérinaires de terrain (Veterinary services).

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