Aides Covid-19 : les trois millions d’euros pour les petites filières bientôt débloqués
Selon l’interprofession de la volaille de chair (Anvol), les aides publiques promises en novembre pour les éleveurs de canards, pintades, cailles et pigeons seront versées à la fin de ce semestre.
Selon l’interprofession de la volaille de chair (Anvol), les aides publiques promises en novembre pour les éleveurs de canards, pintades, cailles et pigeons seront versées à la fin de ce semestre.
A l’occasion de son point presse du 9 mars, l’Anvol a annoncé que les services économiques du ministère de l’agriculture lui avaient fait part la veille du versement prochain des trois millions d’euros d’aides Covid-19. Elles concernent les petites filières (caille, pigeon, canard à rôtir et à foie gras) qui ont été très durement impactées par les deux confinements et la fermeture des restaurants.
Selon l’Anvol, la consommation de canard et de pintade a baissé de 12 à 13%, ce qui s’est traduit par une chute du chiffre d’affaires des éleveurs de 25 à 30%. En pigeon, la baisse a été encore plus importante, mais certains abattoirs ont été solidaires avec les éleveurs en continuant à reprendre des pigeonneaux.
Concrètement, les dossiers devront être déposés au mois d’avril pour un versement attendu à la fin du semestre. En revanche, même si toutes les conditions d’égibilité ne sont pas encore connues, il est possible que tous les éleveurs ne puissent y avoir droit. Il faut notamment qu’au moins 50 % du chiffre d’affaires soit réalisé avec le secteur de la restauration et que la baisse du chiffres d’affaires soit importante (au moins 30 %).
Parallèlement à cette aide, des collectivités territoriales ont mis la main à la poche pour les éleveurs. C’est le cas de la région des Pays de la Loire (1,8 millions d’euros pour le canard), des Deux Sèvres (pigeonneau pour les Ehpad à Noël) et de l’Ain (30 000 € de poulet de Bresse pour les collèges).
Gilles Huttepain du groupe LDC, présent au point presse, s'est par ailleurs inquiété de l'avenir des toutes petites filières (pigeon, caille, pintade) qui font la spécificité de l'aviculture française. "Il faut que nous ayons une vraie volonté de maintenir cette particularité. Pendant la Covid-19, le consommateur s'est focalisé sur le poulet et la dinde. Il y aura peut être des efforts de promotion de ces volailles à réaliser."