Aide au diagnostic vétérinaire : la biochimie est très attendue en volailles
Les laboratoires vétérinaires commencent à développer les analyses sanguines pour détecter les dysfonctionnements annonciateurs d’une pathologie.
Les laboratoires vétérinaires commencent à développer les analyses sanguines pour détecter les dysfonctionnements annonciateurs d’une pathologie.
En matière de diagnostic d’E. cecorum, Claudio Chimienti, vétérinaire du réseau Cristal, déplore l’absence de données biochimiques. « C’est encore le désert ou presque. Tout est à faire pour décrire une volaille par ces caractéristiques biochimiques. »
Son réseau travaille sur des technologies d’analyse infrarouge « prometteuses ». « Pour l’instant, nous comparons des valeurs entre animaux sains et malades. Sur les lots à E. cecorum, on observe des teneurs supérieures en calcium, phosphore et protéines totales ».
On s’y attelle aussi au groupe vétérinaire Chêne vert, pour lequel Victor Prod’homme a réalisé sa thèse vétérinaire. « L’objectif était de transférer ce qu’on fait déjà en animaux de compagnie. J’ai établi des références sur une vingtaine de critères biochimiques, selon le sexe et l’âge des poulets. »
Les valeurs dépendent du matériel d’analyse et du protocole. Portatif et utilisable en élevage avec du sang frais non coagulé, l’un des deux analyseurs fournit un résultat immédiat.
« Avec E. cecorum, nous nous intéressons au calcium, au phosphore, aux protéines (dont l’albumine). Nous pouvons également étudier les gaz sanguins et l’équilibre acido-basique. L’objectif est de détecter les dysfonctionnements avant l’apparition des premiers signes cliniques. »
À terme, cette nouvelle approche pourrait déboucher sur une meilleure compréhension de la pathogenèse des boiteries. Et sur des mesures de prévention plus efficaces.