Abattages en Auvergne Rhône Alpes : Le poulet standard tient la corde
La dernière mise à jour de février 2024 des données Agreste « enquête abattoirs en Auvergne Rhône Alpes » confirme la lente remontée des abattages de poulets dans la région.
La dernière mise à jour de février 2024 des données Agreste « enquête abattoirs en Auvergne Rhône Alpes » confirme la lente remontée des abattages de poulets dans la région.
Les abattages de volailles de la région Auvergne Rhône -Alpes ont atteint 74 616 tonnes d’équivalent carcasse (tec) en 2023, en progression de 0,5 % comparativement à 2022, année de baisse sensible après un record en 2018 (83974 tec). Quatre-vingts pourcent de cette hausse est due au poulet qui représente 91% des volumes avec 68 252 tec.
Lire aussi : un poulailler atypique dans la Drôme
« Les abattoirs de la région expriment une demande soutenue pour le poulet standard. L’interprofession se doit d’accompagner le développement, commente François Gaudin, animateur de l’interprofession régionale en volailles (Afivol). Depuis 2023, un nouveau plan bâtiment mis au point par et avec la région peut nous permettre de ne pas perdre un seul dossier de demande de rénovation afin de maintenir à tout le moins le niveau de production. Notre défi est de trouver les éleveurs de demain pour le poulet standard. En ce sens, nous allons engager une campagne de communication en direction des lycées agricoles. » Le niveau de production des poulets bio et label quant à lui ne connaît pas de croissance. Et ces deux dernières années les demandes d’aides ont baissé sur ces secteurs.
Décrochages en dinde et pintade
Le phénoménal décrochage des abattages de dinde en 2020, où le niveau 2023 (1664 tec) n’atteint plus que 9 % de celui des abattages de 2016, s’explique par l’arrêt fin 2019 des chaînes d’abattage et découpe de à l’abattoir de dinde Corico dans le Rhône. Une entreprise rachetée par LDC en 2011. Dans la région une faible activité d’élevage se maintient, et l’abattoir Bernard Royal Dauphiné (BRD) de Chatuzange-le-Goubet dans la Drôme, par exemple, poursuit son activité sur cette spécialité.
La lente décroissance des abattages de pintades dans cette région s’est accentuée en 2020. En 2023, leur volume ne représentait plus que 62 % de celui de 2014 (1888 tec). Le pintadeau de la Drôme qui disposait d’une IGP depuis 2010 voyait ses ventes diminuer et BRD ne le prend plus en charge. Les éleveurs liés à la coopérative Valsoleil qui produisent encore des pintades fermières de la Drôme sous le label rouge Malvoisine les livrent à l’abattoir les volaillers du Dauphiné-Capag à Châteauneuf-de-Galaure.