Aller au contenu principal

Abattage- transformation : Les recettes du groupe LDC pour traverser les difficultés

En dépit de l’influenza aviaire et des hausses de coûts, le leader de la volaille LDC a pu améliorer sa marge opérationnelle depuis mars, mois du début de son exercice 2022-2023.

Présentant le 23 novembre les comptes des activités semestrielles 2022-2023 (1er mars au 31 août 2022), les dirigeants de LDC ont expliqué comment le groupe a œuvré pour maintenir la performance. En particulier, celles du pôle Volailles France, dans un « contexte sans précédent » cumulant influenza aviaire, hausse des matières premières et des autres charges (+3,5 % de personnel, +27 % d’emballages, +45 % d’énergies, +21 % de logistique, + 18 % d’entretien). Le total de surcoûts est évalué à 450 millions d’euros, y compris les matières premières agricoles.

Des hausses tarifaires compensant les surcoûts

À 363 000 tonnes, le tonnage commercialisé n’a reculé que de 5,5 % par rapport au 1er semestre 2021-2022, tandis que les ventes bondissaient de 11,4 % (1,83 milliard d’euros hors activités amont). La hausse des ventes a concerné tous les canaux de distribution (GMS, RHD, industrie, export), avec un rattrapage dans les secteurs de la restauration hors domicile (+ 25,6 %) et dans l’industrie agroalimentaire (+ 28,3 %) par rapport à la période Covid.

Le résultat opérationnel courant (Roc) du pôle volailles est passé de 72 millions d’euros à 98 millions d’euros, soit un point supplémentaire du taux de marge (5,4 % du chiffre d’affaires) et + 36,5 % par rapport au 1er semestre 2021-2022.

 

 
Abattage- transformation : Les recettes du groupe LDC pour traverser les difficultés
© LDC

 

En revanche, le pôle amont – englobant la fourniture de vif (40 % via les OP « maison »), l’activité aliment et œuf – augmente son chiffre d’affaires (+13 %), mais dégrade fortement son Roc (-20 %) en lien avec la hausse des coûts de production.

Quatre leviers sont évoqués par LDC pour expliquer ces très bonnes performances. D’abord, les revalorisations tarifaires demandées ont toutes été obtenues : + 15 % entre novembre 2021 et mars 2022, et + 20 % de mars à septembre 2022. « Nous remercions tous nos clients d’avoir été compréhensifs pour accompagner LDC et ses éleveurs fournisseurs », a glissé Philippe Gélin, le directeur général de LDC.

Entraide entre sites et agilité industrielle

Ensuite, pour faire face à la pénurie de volailles causée par l’influenza aviaire en Pays-de-la-Loire et en Nouvelle-Aquitaine, l’équivalent de plus de 7,5 millions de volailles a été transféré des autres abattoirs tournant à pleine capacité vers les sites affectés.

S’ajoute la réduction de 20 % du nombre de références qui a contribué à la performance industrielle, grâce à un meilleur équilibre matière. Les découpes et les petites viandes issues du tranchage ont été mieux valorisées. Les stocks ont été réduits d’environ 40 % et ont été bien valorisés.

Enfin, les promotions ont été freinées en GMS, descendant progressivement de -9 % en mars à -51 % en juin, et remontant à -43 % en août. Le taux de promotion a atteint le maximum de 12 % en août.

 

 
Abattage- transformation : Les recettes du groupe LDC pour traverser les difficultés

 

Le portefeuille de produits (« mix-produits ») a profité d’une progression des ventes sur les gammes les plus rentables. Les produits élaborés cuits ont progressé deux fois plus que le marché global (+14,3 % contre +6,7 %). Dans un marché global stagnant en valeur (-0,9 %), les produits LDC ont progressé de 4,9 %.

 

 
Une nouvelle gamme de poulet découpé 100 % français destinée à la famille et au "bon" prix .
Une nouvelle gamme de poulet découpé 100 % français destinée à la famille et au "bon" prix . © LDC

 

À l’issue de la présentation, les dirigeants se sont montrés confiants à moyen terme dans la mesure où la viande de volailles restera compétitive par rapport aux autres viandes, tout en gardant un œil attentif sur le court terme, à savoir l’influenza aviaire et le déroulement des fêtes de fin d’année.

Parmi les priorités figurent le développement de l’activité œuf, ainsi que l’accompagnement de l’amont pour faire face à la hausse des charges. Si tout se déroule comme espéré, le chiffre d’affaires 2022-2023 va dépasser 5,8 milliards avec 260 millions de résultat opérationnel.

 

 Chiffre d'affaires en hausse de 17,4 % entre septembre et novembre

Le 4 janvier, le groupe LDC a annoncé ses principales performances du 3me trimestre, courant du 1er septembre au 30 novembre.

Le chiffre d’affaires (CA) global consolidé est de 1,49 milliard d’euros, en hausse de 17,4 %, avec des volumes en recul de 6,5 %.

Quant au pôle Volaille France (amont compris), il réalise un CA de 1,08 milliard (+14,6 % par rapport à 2021) malgré un recul des volumes de 8,9%.

Le groupe rappelle que cette croissance est essentiellement liée aux revalorisations tarifaires et que la période festive a été conforme aux attentes.

Les plus lus

<em class="placeholder">La nouvelle volière Pro 11 pour poules installée aux Pays Bas.</em>
Une nouvelle génération de volières Hellmann pour les poules

Le fabricant allemand de logements de poules pondeuses Hellmann a revu en profondeur la conception de ses volières pour…

<em class="placeholder">Chez Patricia Bouchet, c&#039;est le troisième lot consécutif en Novo Color, apprécié pour ses capacités d&#039;adaptation.</em>
Génétique des poules Novogen : Quatre éleveurs de Bretagne donnent leur avis

Le sélectionneur de poules pondeuses Novogen propose trois souches brunes issues d’une même lignée femelle croisée avec trois…

Carte interactive de la grippe aviaire - Un second foyer mis en évidence dans les Landes

Un second foyer de grippe aviaire a été détecté à Saint Etienne d'Orthe (Landes) dans la zone de protection du premier foyer…

<em class="placeholder">Evert Van Kruistum a investi 1,2 million d’euros dans un bâtiment en volière pouvant abriter 37 000 poulettes conventionnelles </em>
Aux Pays Bas : « Mes jeunes poulettes volent dans la volière comme des pigeons »

Jeune éleveur néerlandais, Evert Van Kruistum n’a pas choisi par hasard la volière Pro Motion en 2022 pour élever des…

Grippe aviaire : Deux nouveaux foyers en Bretagne sur des canards vaccinés

Vendredi 25 octobre, deux foyers d’influenza hautement pathogène ont été déclarés sur deux élevages abritant des canards…

bâtiment de ponte de canard mulard du sélectionneur Grimaud Frères
Grippe aviaire : Grimaud Frères sécurise sa production de canards reproducteurs

Initié il y a deux ans suite aux épidémies de grippes aviaire, l'objectif de dédensification du maillon parental du…

Publicité
Titre
je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Version numérique de la revue Réussir Volailles
2 ans d'archives numériques
Accès à l’intégralité du site
Newsletter Volailles
Newsletter COT’Hebdo Volailles (tendances et cotations de la semaine)