Une IGP côtes de gascogne souple et gourmande
Citée parmi les meilleurs rouges de Gascogne dans le guide Bettane et Desseauve, la « Colina Oeste » séduit par sa finesse et sa rondeur. Voici les dessous du millésime 2014.
Citée parmi les meilleurs rouges de Gascogne dans le guide Bettane et Desseauve, la « Colina Oeste » séduit par sa finesse et sa rondeur. Voici les dessous du millésime 2014.
1 Fraîcheur et bon état sanitaire
Dans la tradition locale, l’IGP côtes de gascogne « Colina Oeste », du domaine Entras, est issue d’un assemblage de merlot, tannat et côt (nom gascon du malbec). Plantées sur un coteau argilo-calcaire, les vignes sont exposées plein ouest, donnant ainsi leur nom à la cuvée. « L’année 2014 a été assez fraîche, et surtout, beaucoup plus facile que 2013, où nous avions eu de la coulure et des problèmes de maturité », se rappelle le vigneron, Michel Maestrojuan. Malgré une légère pression oïdium, le millésime 2014 a connu un bon état sanitaire. « Du velours », commente le viticulteur gersois. La parcelle d’un hectare destinée à la « Colina Oeste » a été vendangée à la machine, d’un seul tenant, le 2 octobre.
2 Limiter l’extraction du marc
Une fois ramassés, les raisins ont été foulés puis envoyés vers une cuve en fibre de verre. Le merlot et le côt, plus mûrs, ont été placés sur le haut de la cuve. « Cela me permet de limiter l’extraction sur le tannat au moment des remontages », explique le vigneron. Le moût a été immédiatement levuré avec la souche LSA 522D de Laffort, pour un départ en fermentation rapide. La fermentation alcoolique (FA) s’est étalée sur 15 jours, avec une plage de température comprise entre 20 et 28 °C. Au cours de la FA, Michel Maestrojuan a opté pour deux remontages quotidiens de cinq minutes. « Je cherche juste à humidifier le chapeau pour ne pas trop pousser l’extraction », détaille-t-il. Toujours dans cette optique, la macération sous marc n’a duré que cinq jours.
3 Douze mois d’élevage sur lies
Le pressurage a ensuite été réalisé à l’aide d’un pressoir horizontal à cage ouverte. « Nous n’avons pas réincorporé les presses car elles étaient très chargées en matière tannique. Or je cherche avant tout à garder de la buvabilité », commente Michel Maestrojuan. La fermentation malolactique (FML) a ensuite démarré spontanément en cuve. Une semaine après la fin de la malo, le vin a été sulfité à 4,5 g/hl, puis soutiré. Il a ensuite été entonné en fûts de 600 litres, (dont un tiers de bois neuf) pour douze mois d’élevage sur lies fines, sans batonnage. Au bout d’un an, les lots ont été remis en cuve pour « homogénéiser le vin et le laisser reposer avant la mise », précise le vigneron. L’embouteillage a été réalisé en deux fois, sans sulfitage à la mise.
IGP côtes de gascogne
CÉPAGES merlot (1/3), tannat (1/3) et côt (1/3)
SOLS argilo-calcaires
DENSITÉ DE PLANTATION 3 800 pieds/hectare
RENDEMENT 60 hl/ha
VENDANGES mécaniques
FERMENTATION par ensemencement (LSA 522D)
PRESSURAGE horizontal
FML spontanée
ÉLEVAGE un an sous bois puis six mois en cuve
SO2 TOTAL 40 mg/l
VOLUME DE LA CUVÉE 5 000 bouteilles
PRIX DÉPART CAVEAU 9,50 euros
CIRCUITS DE COMMERCIALISATION particuliers (73 %), cavistes (14,5 %) et restaurateurs (12,5 %)