Un Sitévi dynamique
57 000 visiteurs se sont pressés dans les allées du Sitévi, qui leur réservait son lot de nouveautés. Voici notre sélection.
57 000 visiteurs se sont pressés dans les allées du Sitévi, qui leur réservait son lot de nouveautés. Voici notre sélection.
Nouvelle solution herbicide originale
Cela tombe à pic ! À l’heure de la raréfaction des molécules herbicides, Adama lance un nouveau produit. Elysium est un herbicide à base de métribuzine et diflufénicanil, qui sont deux matières actives inédites en vigne, et n’ayant par ailleurs jamais été associées. Deux nouveaux modes d’action donc, afin de contrer le développement des résistances. Ciblant principalement les racines, ce systémique est souple de positionnement grâce un effet prélevée et post-levée précoce. Adama préconise une utilisation avant ou après débourrement en association avec un glyphosate, ou bien seul sur un sol propre, et jusqu’à floraison en relais des programmes foliaires. La firme assure un large spectre d’action, une utilisation facile et une bonne efficacité sur érigerons, amarantes et chénopodes. Elysium s’utilise à raison de 2 l/ha, avec une ZNT de 5 mètres et un DRE de 6 heures, et il est sans classement toxicologique.
Un compost déjà biodynamisé
Fruit de la collaboration avec la maison Chapoutier, Ovinalp propose le premier compost biodynamique « prêt à l’emploi » du marché. Les techniciens du producteur rhodanien se sont personnellement occupé de l’arrosage et l’insertion des préparats traditionnels dans le fumier frais de mouton et après oxygénation. Particulièrement bien adapté au contexte des côtes-du-rhône, ce compost est commercialisé à 300 euros HT la tonne, et livré en bord de champ chez le client. Les quantités sont toutefois limitées (1 000 tonnes).
Simplifier l’épamprage manuel
Un vigneron espagnol a conçu une épampreuse manuelle afin de diminuer ses maux de dos. Constitué d’un manche avec un pommeau, pour en faciliter la préhension, cet outil reçoit une tête d’épamprage à son autre extrémité. Cette dernière est constituée d’une barre réglable, permettant d’ajuster l’écartement entre les deux jeux de fils et de deux coulisses latérales. Ces dernières accueillent des petits modules dotés de fils en polyamide de 5 ou 6 cm de long au choix. À l’extrémité, une petite lame permet même de venir à bout des pampres repoussant dans le sol. Ce matériel permet de travailler sur des ceps de 14 cm maximum, à un rendement d’un demi-hectare par heure. Par ailleurs, selon son concepteur, un jeu de fils permet d’épamprer 30 hectares : « au bout de cette surface, les fils ne sont pas usés, mais ils conservent une position écartée, ce qui diminue l’efficacité », indique-t-il. L’entreprise vend cet « émondoir manuel » à ses distributeurs aux alentours de 70 euros. « Ce qui fait qu’il est rentabilisé en une semaine à peine », conclut le vigneron-concepteur.
Une dévrilleuse pour tomber les bois
Les Établissements girondins Protechni exposaient leur dévrilleuse de fils Ecojet. Cette machine, qui se passe de préférence après une prétailleuse, permet de casser les vrilles de la vigne et ce faisant, de faire tomber les sarments. L’outil se compose d’un châssis pendulaire deux ou quatre rangs, avec hauteur réglable hydrauliquement. Chaque bras reçoit un diabolo, qui passe sous les fils de relevage et détache les vrilles. Les guides sont montés sur des amortisseurs pneumatiques, évitant d’arracher le palissage. La machine évolue à 7 km/h et le kit vaut environ 5 500 euros.
Une version interligne et une pour enjambeur, ainsi que deux modèles distincts, selon le nombre de fils de palissage sont au catalogue.
Un broyeur pour les petits budgets
Le spécialiste hollandais a développé un rotobroyeur simplifié au maximum pour réduire le coût. Résultat, Van Wamel propose quatre modèles de 1,20 à 2,10 mètres, entre 3 400 et 3 900 euros. Cette série nommée « Junior » mise sur des outils légers, mais stables, assure la firme, qui met également en avant leur maniabilité, fiabilité et faible entretien. Le rouleau accueille des marteaux de 0,9 kg, permettant la tonte de l’herbe avec de petits tracteurs de puissances comprises entre 30 et 50 ch au régime de prise de force de 540 tr/min. Le déport hydraulique est disponible en option.
Le Rafale adopte les panneaux récupérateurs
Adapté aux vignes larges de 2 à 3 mètres, la particularité du nouveau Rafale réside dans ses panneaux récupérateurs aisément démontables, permettant de travailler également avec les pendillards seuls. Les descentes intègrent des buses quadrijet interchangeables à jet porté. L’orientation des flux d’air (en diagonale du panneau) est étudiée pour créer un mouvement de tourbillon et améliorer la pénétration du produit. La récupération de la bouillie se fait par venturi. Cette dernière passe ensuite par un tamis et un filtre à mousse, avant de réintégrer la cuve. La largeur de travail se règle grâce à un capteur qui enregistre la position souhaitée, et les descentes sont montées sur une sécurité en cas d’accrochage au sol (ressort). Petit plus, les panneaux sont personnalisables. Ce nouveau Rafale est annoncé avec un surcoût de 5 000 à 8 000 euros par rapport à son petit frère. Il est disponible en 1 500 et 2 000 litres.
Une barrique en or
Elle n’est pas en or, mais ses dimensions intérieures ont été établies en respectant le nombre d’or. La barrique Phi, de la tonnellerie La Grange, est issue du travail du bureau d’études du Groupe Charlois. Élaboré à base de chêne à grain serré de la forêt des Bertranges, ce fût bénéficie d’une chauffe moyenne traditionnelle au feu.
Prexa N presse par dépression
Il n’était pas exposé, mais la firme italienne Puleo présentait son pressoir Prexa N, un pneumatique à cage fermée et gaz inerte. Avant de démarrer le chargement, le pressoir est rempli d’azote. Il est ensuite rempli axialement ; opération durant laquelle un compresseur, dénommé Vortex, aspire l’azote de la cage, le filtre et le réinjecte, ce qui provoque l’écoulement d’une partie des jus. Le pressurage se lance. Le Vortex continue à aspirer l’azote du pressoir créant ainsi une dépression bénéfique à l’écoulement des jus. Enfin, juste avant le déchargement, le groupe Vortex récupère l’azote.
L’entreprise dispose de sept modèles. Pour le plus petit, le N30, compter au minimum 50 000 euros.
De nouvelles options pour pressoirs
Une couverture, une goulotte et un conductimètre. Telles sont les nouvelles options proposées par Bucher Vaslin sur ses pressoirs. La première est destinée à la gamme « cave particulière », c’est-à-dire au XPlus, de 22 à 80 hl. Cette couverture thermique, qui s’enroule tout autour du pressoir, s’adresse aux équipements situés dans des zones chaudes. Élaborée en aramide, elle vise à préserver la température des raisins à l’intérieur de la cuve du pressoir, sans utilisation d’énergie, ni déperdition dans l’atmosphère. Elle vaut entre 3 200 et 7 800 euros, selon la capacité du pressoir.
De son côté, la goulotte de remplissage pivotante s’installe sur les pressoirs de la gamme XPert, et permet d’optimiser le taux de remplissage du pressoir dans le cas de vendanges entières. Le déflecteur se place sur l’ouverture de la cage et permet de diriger la vendange et d’en faciliter la bonne répartition. « On gagne ainsi 25 % de remplissage », met en avant le chef pressoir de l’entreprise, Hervé Pajot. Cette option brevetée vaut 3 700 euros.
Également disponible sur la gamme XPert, le conductimètre et la sonde de température facilitent la sélection des jus. Une alarme prévient l’utilisateur lorsque la conductivité augmente fortement, ce qui permet d’orienter les jus vers une nouvelle cuve.