Un nouvel appel du Giec alarmant
« Pour limiter le réchauffement planétaire à 1,5°C, il faudrait modifier rapidement, radicalement et de manière inédite tous les aspects de la société. » C’est sans détour que commence le communiqué de presse du Giec (1) relatif au nouveau rapport des experts, rendu le lundi 8 octobre. Le constat actualisé des scientifiques fait froid dans le dos. Et pour cause, il ressort des études que l’impact d’un réchauffement de 1°C par rapport à l’ère pré-industrielle est déjà bien réel, et qu’une augmentation de 2°C aurait des conséquences bien plus dramatiques qu’à 1,5°C.
Cinq mois de sécheresse par an contre trois actuellement
L’agriculture serait d’ailleurs en première ligne. Le groupe d’experts prévoit pour le bassin méditerranéen des périodes de sécheresse de cinq mois par an contre trois aujourd’hui, et des précipitations globales inférieures de 10 %. Ils craignent également le franchissement d’un effet de seuil en matière d’extrêmes climatiques si le réchauffement dépasse les 2°C. Un bouleversement qui ne serait pas sans conséquences sur la vigne, comme l’ont démontré les chercheurs de l’Inra lors du projet Laccave, dont nous avons déjà parlé dans nos colonnes (voir Réussir Vigne n°223, novembre 2015). Du côté du gouvernement, on ne se veut pas défaitiste pour autant. Dans un tweet du même jour, le président Emmanuel Macron appelle à prendre ce rapport comme une opportunité pour redoubler les efforts.