Tracteurs thermiques : une taxe entre 100 et 300 euros dès juin 2023
POISSON D'AVRIL Tous les automoteurs européens roulant au GNR feront l’objet d’une taxe à partir du 1er juin 2023.
POISSON D'AVRIL Tous les automoteurs européens roulant au GNR feront l’objet d’une taxe à partir du 1er juin 2023.
L’information a créé une véritable onde de choc. D'ici deux mois, les automoteurs viticoles (tracteurs, enjambeurs et machines à vendanger) et agricoles, roulant au GNR, seront taxés, du fait de leurs émissions polluantes. Ainsi en a décidé la Commission européenne. Si la date d’application est on ne peut plus proche, on ne connaît pas encore le montant exact de la redevance, ce dernier étant à la discrétion de chaque État membre. Selon nos informations, elle devrait être comprise entre 100 et 300 € par an et par véhicule. Un décret d’application devrait sortir courant avril.
Tant les constructeurs que les vignerons que nous avons interrogés se sont montrés outrés par cette mesure, et ce d’autant plus que « nous avons fait d’énormes efforts de mise aux normes anti-pollution ces dernières années », comme le rappelle à juste titre un tractoriste.
Néanmoins, cette mesure s’inscrit dans une volonté forte de l’Union Européenne de mettre fin aux moteurs thermiques sur le continent, au profit des véhicules électriques. Elle fait notamment suite à l’entrée en vigueur du texte signant la fin des voitures thermiques neuves en 2035 en Europe.
Rappelons que, d’après le Commissariat général au développement durable, le secteur agricole représentait 19 % des émissions françaises de CO2 en 2019, avec 11 Mt d’équivalent CO2 imputables aux engins agricoles et sylvicoles, sur les 85 MtCO2 eq émis par l’agriculture française.
Une mesure « juste », d’après la présidente de la Commission
Interrogée sur les conséquences financières de cette directive, la présidente de la Commission Européenne Ursula Von Der Leyen a soutenu qu’il s’agissait d’une mesure « juste, au regard de la part des émissions de gaz à effet de serre liées à l’agriculture ». Et de justifier cette décision par le fait qu’il s’agira de l’unique directive visant les engins agricoles, non concernés par le texte sur l’arrêt du thermique.
Face à cette déclaration, la réponse des syndicats agricoles ne s’est pas fait attendre. Ils ont dénoncé une « mesure irrationnelle et subite » et se sont dit inquiets face à « la montée croissante des normes et des taxes imposées aux agriculteurs en Europe ». Une requête devrait être déposée auprès du gouvernement français, afin d'appliquer un moratoire dans l’Hexagone.
La FNSEA demande également une exonération pour tous les véhicules roulant à l’huile de... poisson D’AVRIL !!