LEVIERS DE CROISSANCE
Se former et se regrouper pour développer l’œnotourisme
Comment doper l'œnotourisme en France ? Au-delà de la structuration nationale de l'offre engagée par les ministères du Tourisme et de l'Agriculture avec la création du label Vignobles et Découvertes, la nécessité de professionnaliser encore le secteur par la formation est encore bien réelle, même si de multiples cursus ont permis ces dernières années de former les vignerons. " Les formations améliorent la cohérence des prestations œnotouristiques dans les régions et permettent l'échange de bonnes pratiques. En Alsace, les épouses de vignerons se sont formées à la dégustation et l'accueil a changé ", a expliqué Bernard Burtschy, journaliste vin au Figaro lors des Rencontres interrégionales de l'œnotourisme le 5 juillet à Fontevraud.
S'engager davantage pour mobiliser les consommateurs
" Au Canada, un jeune qui veut s'installer en tant que vigneron doit avoir un projet œnotouristique car là-bas tout est lié, la nature, le vin, les paysages, la gastronomie. Nous sommes en retard sur l'œnotourisme. Ce n'est qu'en mobilisant les vignerons et les hébergeurs qu'on arrivera à intéresser les jeunes adultes et futurs consommateurs réguliers de vin ", estime Sébastien Rahard, vigneron en AOC Bonnezeaux. " Les vignerons qui s'engagent dans l'œnotourisme doivent être de vrais passeurs et savoir raconter des histoires aux gens, les faire rêver ", souligne Alain Beignet, président du Comité régional du Tourisme du Centre. " On demande aujourd'hui au vigneron d'avoir beaucoup de compétences et en plus d'être animateur touristique. Mais les viticulteurs peuvent se regrouper et créer ensemble un lieu collectif de dégustation animé par ceux qui sont les plus motivés et qui se seront formés, notamment en langues étrangères. "