Quand le fût devient lunettes
Bien vu ! C’est l’expression qui s’impose quand on découvre cette paire de lunettes de soleil, fabriquée à partir de douelles de barrique recyclées. Cette série limitée est le fuit d’une collaboration entre un menuisier passionné et un jeune vigneron de la Côte des Bar.
Bien vu ! C’est l’expression qui s’impose quand on découvre cette paire de lunettes de soleil, fabriquée à partir de douelles de barrique recyclées. Cette série limitée est le fuit d’une collaboration entre un menuisier passionné et un jeune vigneron de la Côte des Bar.
Le créateur de cette paire de lunettes originale, c’est Julien Douzal, un jeune menuisier diplômé en Génie mécanique et productique, qui vit près de Clermont-Ferrand. "Je travaille avec mon frère et notre métier de départ c’est la fabrication artisanale de skis en bois, relate-t-il. L’idée de créer des montures de lunettes en bois a démarré avec notre envie de recycler les chutes de notre production des skis. C’est comme ça qu’est née notre marque de lunettes Wood Light." Les essences utilisées sont le frêne, le poirier, le noyer et le chêne.
Des collections capsules de lunettes
"Nous travaillons un peu à la manière du secteur de la mode en créant que l’on appelle des collections "capsules" en séries limitées", poursuit-il. Or Julien Douzal est amateur de vin. Animé par l’envie de créer une monture de lunettes à partir de bois de chêne issu de fûts de vin, il se met en quête d’un viticulteur qui travaillerait, comme lui, de façon artisanale et qui serait sensibilisé à la réduction de son impact environnemental. En 2015, sur les conseils d’un ami caviste, il entre en contact avec Richard Royer, viticulteur de la Côte des Bar. Le jeune vigneron, qui gère l’exploitation familiale de treize hectares à Balnot-sur-Laignes dans l’Aube, est vite séduit par l’idée "de recycler des fûts autrement qu’en pot de fleurs".
Entre les deux hommes le courant passe. Un an plus tard, la série "Richard Royer Wood Light" voit le jour. Fabriquées à cent exemplaires, ces lunettes sont uniquement commercialisées dans un coffret en bois, accompagnées d’une bouteille de champagne millésime Mademoiselle Jeanne. Le tout pour quatre cent cinq euros. "Les quelques coffrets vendus jusqu’à présent l’ont été via internet, explique Richard Royer. Sachant que la bouteille seule vaut quarante euros, on comprend que notre but n’est pas de lancer une diversification, mais de faire parler de nous. Et sur ce point ça marche !"