Aller au contenu principal

hérault
Picpoul-de-pinet en lutte contre la LGV

Le projet de la ligne à grande vitesse Montpellier-Béziers s’accélère et l’angoisse monte dans le vignoble de l’AOP picpoul-de-pinet.

La future LGV baptisée Ligne nouvelle Montpellier Perpignan (LNMP) va amputer le potentiel de production de l'AOP picpoul-de-pinet tout en la défigurant.
La future LGV baptisée Ligne nouvelle Montpellier Perpignan (LNMP) va amputer le potentiel de production de l'AOP picpoul-de-pinet tout en la défigurant.
© E. Perrin

Selon le syndicat de l’AOP, la LGV risque de rayer de l’appellation 150 hectares soit 10 % de la surface. « Un vinocide », n’hésite pas à dire Laurent Thieule, le président du syndicat. La perte en volume est évaluée à 10 000 hectolitres alors que l’appellation peine déjà à répondre à la demande. Elle totalise 80 % des exportations de blancs AOP languedociens. « C’est le pire tracé. Il va traverser l’appellation dans sa partie la plus productive », déplore Céleste Renault, coordinatrice du syndicat de l’AOP. Menacés également, 300 hectares hors appellation, coincés entre l’A9 et la future ligne à grande vitesse.

Se préparer à la bataille sur les indemnisations

Face à l’enchaînement des étapes, l’appellation se sent démunie. Le syndicat a mobilisé ses troupes pour participer à l’enquête publique clôturée le 27 janvier. Mais la résignation gagne. Le Premier ministre Jean Castex a fait lui-même le déplacement le 22 janvier dernier pour signer un protocole d’intention de financement. Alors désormais, le combat se porte sur l’indemnisation. « Nous allons nous atteler, avec la chambre d’agriculture, à modifier le socle des indemnités individuelles pour permettre aux vignerons de négocier avec la SNCF », explique la coordinatrice. Des réunions sont aussi organisées avec un cabinet d’avocat spécialisé. L’appellation recueille par ailleurs les atteintes générées par le projet chez chacun de ses membres en vue d’obtenir une compensation collective. Picpoul-de-pinet, qui a pour slogan « son terroir c’est la mer », anticipe notamment l’amoindrissement de son potentiel œnotouristique.

Les plus lus

Ce tâteur fixe réalisé avec une dent d'andaineur de fenaison permet de coucher les herbes qui pourraient déclencher le tâteur hydraulique de l'intercep.
Astuce de viticulteur : « J’ai trouvé un système pour coucher les érigérons devant l’intercep »

Christophe Lunel, viticulteur à Vagnas en Ardèche, a adapté un système aussi simple qu’ingénieux pour coucher les grosses…

Le robot RX 20 de Pellenc fait ses premiers pas dans les vignes

Le robot viticole RX 20 de Pellenc enchaîne actuellement les démonstrations, notamment équipé d’un broyeur. Voici ce que nous…

Assemblée Plenière juillet 2024, Montpellier (34)
La région Occitanie débloque 5 millions d’euros pour aider la filière viticole

Fruit d’une réflexion entre les professionnels et la région Occitanie, le contrat de filière a été voté par les élus régionaux…

Le dispositif d'arrachage définitif de vignes prend forme

Négocié par le gouvernement avec la Commission européenne, le dispositif d'aide pour l’arrachage définitif de vignes n'attend…

Dès que les symptômes de la flavescence dorée apparaissent, le cep concerné doit être arraché.
Flavescence dorée : faire l’impasse sur les traitements obligatoires pourrait coûter cher aux viticulteurs
Une étude en cours essaie de chiffrer le coût des réticences des viticulteurs face au fléau que représente la flavescence dorée.…
La Commission européenne valide l’aide française orientée sur l’arrachage définitif de vignes

L’autorisation par la Commission européenne, le 3 octobre, d’aides directes orientées vers la réduction du potentiel de…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Vigne
Consultez les revues Réussir Vigne au format numérique sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters des filières viticole et vinicole