Orages : agriculteurs et viticulteurs du Gers de nouveau touchés par la grêle
Après la sécheresse, ce sont les épisodes orageux qui frappent la France occasionnant par endroits des dégâts sur les cultures et les vignes comme dans la nuit de mardi 16 à mercredi 17 août dans le Gers.
Après la sécheresse, ce sont les épisodes orageux qui frappent la France occasionnant par endroits des dégâts sur les cultures et les vignes comme dans la nuit de mardi 16 à mercredi 17 août dans le Gers.
Déjà touchés en juin par de fortes grêles, des viticulteurs ont vu certaines de leurs parcelles fortement endommagées cette semaine par des intempéries dans le Sud-Ouest de la France. A l’image de Philippe Larrey, agriculteur à Montréal-du-Gers. « J'éprouve de la colère, de la frustration, parce qu'on est à 15 jours des récoltes », confie-t-il à l’AFP. « Sur des parcelles de vignes, j'ai perdu 100% de la récolte. On ne les vendangera pas, et le bois est tellement meurtri que la prochaine récolte est déjà compromise », poursuit-il.
De violents orages de grêle ont touché l’Armagnac et les autres vignobles, en particulier à l’ouest du Gers, dans les communes de Condom, Bourrouillan et Bretagne-d’Armagnac, souligne France Bleu Gascogne. L’article de la presse régionale cite Rolland Duffau, producteur d’armagnac à Eauze, dans le Gers, qui estime avoir perdu au minimum 80% de sa production.
Nouvelle journée de désolation en #armagnac !
— ArmagnacNews (@ArmagnacNews) August 17, 2022
De forts #orages de #grele ont anéanti de nombreux vignobles en #tenareze et #basarmagnac. Notamment sur les communes de #condom, #montreal, #eauze et #nogaro. #gers #landes #lotetgaronne #occitanie #nouvelleaquitaine #spirit pic.twitter.com/7IoaeRj29y
« Certes, il fallait s'y attendre, mais c'est tout de même désolant. J'ai fait le tour du vignoble pour évaluer l'étendue des dégâts, et je pense que minimum 80 % de mon vignoble est touché », témoigne-t-il.
J'ai perdu la totalité des rouges
Sylvain Aubry, vigneron au domaine de Meillan à Larroque-sur-l’Osse, au nord du Gers, témoigne sur Facebook de la violence du phénomène. « J'ai perdu la quasi totalité des rouges, plus de Graves de Broc en 2022. J'envisage de récolter les sauvignons blancs qui reste vendredi matin... je vais essayer de sauver ce qui reste », écrit-il dans un post. Interrogé par France Bleu il estime même que cet orage pourrait avoir des conséquences sur les vendanges de l’année prochaine.
« C'est misérable, confie-t-il. On a quasiment six hectares et demi de rouge qui ont été touchés à plus de 100%, voire 200% parce que je pense que la vigne de l'année prochaine sera elle aussi impactée. On n'a que nos yeux pour pleurer et sauver ce qu'il reste. L'objectif, c'est de mettre en bouteille le maximum de raisin. »
Difficile pour le moment d’évaluer les pertes sur l’ensemble du vignoble. Le président du Conseil départemental du Gers, Philippe Dupoy, était auprès des vignerons, mercredi 17 août, notamment à Montréal-du-Gers, Beaumont, Cazeneuve et Lagraulet-du-Gers.
👉 Voir l’ensemble de ces dégâts, notamment sur notre agriculture, est une véritable désolation
— Philippe Dupouy (@PDupouy32) August 17, 2022
🗣 J’ai demandé à l’État, avec @davidtaupiac, d’élargir les critères du précédent épisode climatique pour intégrer les nouveaux sinistrés suite à ces #orages pic.twitter.com/pLUxzjO6Tf
Sur twitter, le président du conseil départemental, a indiqué avoir demandé à l’Etat d’élargir les critères du précédent épisode climatique pour intégrer les nouveaux sinistrés suite à ces orages.
14 hectares de maïs détruits à Beaumont
Dans le département, les vignes ne sont pas les seules cultures touchées, à Beaumont 14 hectares de maïs ont par exemple été ravagés par l’épisode de grêle, selon le conseil départemental.
#grele hier soir secteur #astarc #Gers plus tempête résultat pic.twitter.com/ZdxiPQBw2E
— dugers éric (@dugers) August 17, 2022