Optimiser son pulvérisateur à panneaux récupérateurs
Des travaux de l’Irstea montrent que les buses antidérive améliorent l’efficacité des pulvérisateurs à panneaux, et que rouler plus vite ne compromet pas la qualité du travail.
Des travaux de l’Irstea montrent que les buses antidérive améliorent l’efficacité des pulvérisateurs à panneaux, et que rouler plus vite ne compromet pas la qualité du travail.
Augmenter l’efficacité de son pulvérisateur à panneaux récupérateurs en même temps que son débit de chantier, c’est possible ! Telle est la conclusion de Mathilde Carra, ingénieure chargée de projet pulvérisation à l’Irstea. Elle a cherché à optimiser ces matériels, principalement décriés à cause de l’augmentation du temps de travail. Elle a ainsi réalisé des tests sur trois matériels : le Drift Recovery de Friuli, l’Arcobaleno de Bertoni et le Weber UEZ, sur lesquels elle a comparé des buses classiques Albuz ATR et des buses antidérive Lechler IDK, ainsi que différentes vitesses d’avancement. Sur banc d’essai, la technicienne a remarqué qu’un passage à 9 km/h au lieu de 5 km/h n’altère pas la qualité de pulvérisation, même en pleine végétation. De même, elle a constaté des dépôts de bouillie équivalents avec les deux différents types de buses.
Panneaux et buses à injection d’air, un choix gagnant
Des résultats confirmés au champ avec l’Arcobaleno, à des allures de 5,3 ; 7,8 et 10 km/h. « Dans ce cas également, l’augmentation de la vitesse n’a pas diminué l’efficacité du traitement, assure Mathilde Carra. Par contre, la qualité moyenne de dépôt a été meilleure avec les buses à injection d’air. » Et cela grâce à une répartition dans le feuillage plus équilibrée, notamment à l’intérieur de la végétation. Il n’y a pas eu de différences en revanche concernant les faces inférieures et extérieures. « Preuve qu’il est possible d’améliorer son bilan environnemental, sa qualité de pulvérisation et son débit de chantier », se réjouit la technicienne.