Œnomagie démystifie le vin
La transformation du raisin en vin tiendrait-elle un peu de la magie ? Avec ses spectacles de prestidigitation, Rémi Winterholer propose de décrypter le processus de vinification. Rencontre avec un illusionniste qui a plus d’un tour dans son sac.
La transformation du raisin en vin tiendrait-elle un peu de la magie ? Avec ses spectacles de prestidigitation, Rémi Winterholer propose de décrypter le processus de vinification. Rencontre avec un illusionniste qui a plus d’un tour dans son sac.
Véritable passionné, Rémi Winterholer pratique la magie depuis plus de vingt ans. Au fil du temps, il est parvenu à mêler habilement la prestidigitation et le vin, au travers des spectacles Œnomagie. « Tout a démarré par hasard, en 2009, lorsque j’ai été sollicité pour réaliser une prestation lors des portes ouvertes des vins de Graves », se souvient-il. Pour cette journée dédiée à « la magie des vins de Graves », il imagine des numéros sur mesure, en alliant magie, découverte du terroir et dégustation. « Je ne l’avais pas envisagé jusque-là mais je me suis rendu compte que ça plaisait vraiment aux gens », observe-t-il. Après ce premier essai concluant, l’illusionniste continue sur sa lancée et crée les spectacles Œnomagie, qu’il présente régulièrement, à différentes occasions vitivinicoles. « Tous les tours sont bouclés mais j’essaye toujours de rajouter quelque chose, histoire de faire vivre mon numéro. Je m’adapte notamment au vignoble dans lequel je suis et aux vins qui y sont produits », raconte-t-il.
Vulgariser un univers parfois complexe
Tout au long de sa prestation, le magicien met un point d’honneur à vulgariser un univers parfois complexe pour le public. « Les gens ont souvent peur de ne pas s’y connaître en vin. Le fait d’utiliser la magie permet de leur apporter des explications simples mais toujours vraies », précise le prestidigitateur. Il procède en deux temps, d’abord une explication sur le terroir et la transformation du raisin en vin, puis une initiation à la dégustation. Pour illustrer ses propos sur les arômes par exemple, le magicien n’hésite pas à faire jaillir oranges et pamplemousses de son chapeau. « Je peux aussi faire sortir du vin d’un sachet de levure ou déboucher une bouteille en une seconde, à mains nues, poursuit-il. En magie, la limite se situe plus au niveau de l’imagination que de la réalisation. » La clé du succès ? De l’idée et surtout, une bonne dose d’autodérision pour contrebalancer avec un univers « qui a parfois tendance à se prendre trop au sérieux. »