Travail du sol dans les vignes : « Le Busa, c'est un super outil, on fait du billard derrière »
La Cuma du Vivarais s’est équipée d’un outil de travail du sol interrang proposant un travail fin avec un débit de chantier élevé.
La Cuma du Vivarais s’est équipée d’un outil de travail du sol interrang proposant un travail fin avec un débit de chantier élevé.
« C’est un super outil, résume Luc Duclaux, viticulteur et président de la Cuma du Vivarais à Talencieux, dans l’Ardèche. Le Busa plaît aux adhérents, car les kilomètres défilent et on fait du billard derrière. » D’origine hongroise, l’appareil se compose de deux rangées de rotors à lames courbées, formant des spirales. Montées sur suspensions à ressort, les spirales sont inclinées longitudinalement et transversalement, les spires étant or»ientées dans un sens à l’avant, dans le sens opposé à l’arrière, de manière à gommer les déplacements de terre.
« C’est un outil interrang qui n’est pas exclusif, précise le président de Cuma. Il s’inscrit dans un ensemble d’appareils proposé par la Cuma, comme le cultivateur ou le Roll’N’Sem. » Il intervient souvent quelques semaines après le passage du cultivateur. Il mate l’herbe qui repousse, en même temps qu’il affine et aplanit le sol.
« C’est plus confortable pour passer avec le pulvérisateur ou la rogneuse par la suite et c’est un bon outil pour incorporer la fumure ou préparer les semis, apprécie Luc Duclaux. Très simple, le Busa ne nécessite pas d’hydraulique, demande très peu de puissance et évolue 7 à 8 km/h, contre 4 km/h avec le cover-crop. »
Facile à utiliser, avec une bonne capacité de pénétration
Acheté 7 500 euros il y a trois ans, l’outil est peu encombrant, travaille en superficie sans système de jauge, tout en ayant une bonne capacité de pénétration, même en conditions sèches. Il ne craint pas les pierres, ne bourre jamais et se montre efficace jusqu’à 20 cm de hauteur d’herbe. L’entretien se limite à six graisseurs. L’orientation des lames est pensée pour ne pas blesser les vignes. « Si ça touche la vigne, ce sera avec le dos de la lame, pas avec l’extrémité, explique Luc Duclaux. Le cep va repousser le rotor et l’outil sans être abîmé. »
Pour le président de la Cuma du Vivarais, le seul inconvénient du Busa reste la gestion des pièces d’usure. « On peut retourner une fois les lames, de façon à doubler la surface avec un jeu de lames. Si l’usure de l’outil reste modérée, l’opération d’inversion ou de remplacement des lames demande un peu de temps en atelier. Il faut compter autour de 2 000 euros pour remplacer toutes les lames d’un appareil de 1,50 m de large. »