Les zéolithes, une arme contre le mildiou de la vigne ?
Solého environnement propose, entre autres, la zéolithe comme solution face aux maladies cryptogamiques.
Solého environnement propose, entre autres, la zéolithe comme solution face aux maladies cryptogamiques.
Nous avions déjà vanté les mérites de la zéolithe en œnologie pour capter les résidus de phytos, ou encore ses propriétés contre le stress hydrique en l’associant au compost. Mais les zéolithes pourraient encore trouver d’autres applications chez les vignerons. L’entreprise Solého environnement propose notamment d’utiliser ces minéraux dans la lutte antifongique. « Les zéolithes, qui sont des roches naturelles d’origine volcanique, ont la capacité d’absorber l’eau », explique Michel Cosentino, directeur de Solého environnement. La firme a ainsi développé le produit Zéo Vignes, composé à 100 % de minéraux naturels micronisés à une taille de 10 microns. « Ce qui lui permet également de rentrer par les stomates », ajoute le dirigeant.
Moins de lessivage et un assèchement des pathogènes
Il suggère d’utiliser les zéolithes contre les maladies cryptogamiques soit seules, pour assécher les champignons et faire stagner leur progression, soit en complément avec du cuivre et du soufre. Dans ce cas, elles servent davantage à augmenter la tenue de ces produits sur la plante : « la capacité d’échange des cations libère peu à peu les cations captés dans sa structure », ce qui aurait comme effet de prolonger l’action et réduire le lessivage. Après sept ans d’essais, l’entreprise a défini un protocole spécifique, avec des dosages précis. « Nous ne promettons pas de miracle, mais un gain de protection », résume Michel Cosentino. Le produit développé est miscible dans l’eau et s’applique en pulvérisation foliaire. Il répond aux normes NFU 44-551 (support de culture) et UAB.
voir plus loin
Solého environnement entend exploiter les propriétés de la zéolithe dans de nombreuses applications en vigne. L’entreprise propose également un protocole pour la protection physique des jeunes pousses contre le gel, ou encore un protocole d’emploi comme biostimulant. Au sol, elle mise sur son pouvoir absorbant pour optimiser la ressource hydrique ou bien pour capter les métaux lourds et autres polluants. Enfin, la firme travaille avec l’université de Lorraine sur le traitement des eaux et espère développer une microstation pour gérer les effluents de rinçage du pulvé.