Encore à trouver
Les vins allégés en alcool cherchent leur marché
Encore à trouver
Export impossible, demande française plutôt discrète, les vins à faible teneur en alcool doivent encore cerner leur marché et convaincre les consommateurs.
Les consommateurs expriment une réticence psychologique face aux vins allégés en alcool même s'ils apprécient leur goût
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P. Cronenberger
« La demande en vin a faible teneur en alcool est bien réelle Outre-Manche, mais ces vins ne peuvent pas être exportés car la technique n'est pas autorisée au niveau européen. Ceux d'Australie peuvent, quant à eux, se retrouver sur le marché anglais », indique Jean-Louis Escudier, coordinateur du programme national de recherche sur les techniques de réduction du degré alcoolique des vins. « La technique de désalcoolisation a deux objectifs bien distincts. Soit elle s'utilise comme pratique œnologique pour réduire un degré alcoolique trop élevé sans modifier la complexité du vin. Soit elle permet d'élaborer un produit à faible teneur en alcool. La difficulté est de savoir si cette deuxième catégorie de vins peut trouver un marché en France, puisqu'ils ne peuvent pas être exportés », constate Philippe Cottereau, chercheur à l'Institut français de la vigne et du vin de Nîmes.
Les consommateurs français ne détectent pas de différence
Explorer les goûts et réactions des consommateurs français face à ces vins allégés en alcool, c'est qu'a entrepris la Fédération héraultaise des vins de pays. Le syndicat a organisé une étude sur la perception des vins allégés en alcool sur un panel de 73 dégustateurs, venant de régions différentes, d'âge et de sexe variés. Aucune différence entre les vins « normaux » et les vins « allégés » n'a été perçue en dégustation à l'aveugle. « En revanche, lorsque l'on indique au consommateur ce qu'il déguste, les résultats montrent une réticence vis à vis des vins allégés. Cependant la qualité globale perçue ne crée par de réactions négatives fortes, autrement dit, la qualité gustative reste positive malgré la réticence psychologique », explique Josselin Masson, étudiant en thèse participant au projet de recherche. D'autres tests sont prévus en conditions de consommation réelle pour affiner les résultats obtenus et valider la possibilité d'un marché pour les vins allégés en alcool.
Les consommateurs français ne détectent pas de différence
Explorer les goûts et réactions des consommateurs français face à ces vins allégés en alcool, c'est qu'a entrepris la Fédération héraultaise des vins de pays. Le syndicat a organisé une étude sur la perception des vins allégés en alcool sur un panel de 73 dégustateurs, venant de régions différentes, d'âge et de sexe variés. Aucune différence entre les vins « normaux » et les vins « allégés » n'a été perçue en dégustation à l'aveugle. « En revanche, lorsque l'on indique au consommateur ce qu'il déguste, les résultats montrent une réticence vis à vis des vins allégés. Cependant la qualité globale perçue ne crée par de réactions négatives fortes, autrement dit, la qualité gustative reste positive malgré la réticence psychologique », explique Josselin Masson, étudiant en thèse participant au projet de recherche. D'autres tests sont prévus en conditions de consommation réelle pour affiner les résultats obtenus et valider la possibilité d'un marché pour les vins allégés en alcool.