Aller au contenu principal

Les solutions pour transporter sa vendange en caisse

Les constructeurs de remorques proposent différentes solutions pour le transport de la vendange manuelle conditionnée en caisse.

Pour le transport de la vendange récoltée à la main et conditionnée en caisses, il existe plusieurs solutions. Le choix vers l’une ou l’autre dépend d’un certain nombre de critères. « La première question à poser est la taille des caisses, explique Christophe Royer, dirigeant de la société éponyme, basée à Esternay, dans la Marne. En Champagne, on retrouve essentiellement les grandes caisses de 90 litres Allibert ou Stamp. Mais on a aussi des demandes pour des caisses plus petites, qui contiennent 25 kg. » Le dimensionnement de l’équipement de transport prendra en compte l’encombrement de ces caisses, afin qu’elles soient bien contenues et ne bougent pas, ni se renversent durant les trajets.

Le mode de transport de ces caisses avant et après le chargement des remorques conditionne également la configuration de celles-ci. Certains manipulent les caisses une à une, quand d’autres les chargent sur des palettes. Cette dernière solution tend à diminuer le nombre de manipulations des caisses, mais peut nécessiter des engins de manutention à la vigne et/ou au chai. C’est pour cette raison que certains plateaux portés, attelés sur le relevage trois points du tracteur, n’ont pas de fond mais deux paires de fourches à palettes pour reprendre deux palettes. Ces fourches peuvent être fixes ou mobiles.

Le plateau porte-caisses bénéficie d'un fond plat ou de fourches à palettes.
Le plateau porte-caisses bénéficie d'un fond plat ou de fourches à palettes. © Balon
Au besoin, des fonds amovibles peuvent se placer sur les fourches à palettes. Ces plateaux porte-caisses portés présentent l’avantage d’être très maniables, comparativement à des remorques. « C’est pourquoi on en croise beaucoup dans les vignes de la Marne, où le parcellaire est petit et les chemins étroits », confie Christophe Royer. Pour aller dans les endroits les plus inaccessibles, certains porte-caisses sont dotés de parois mobiles, passant d’un gabarit deux palettes côte à côte à une seule. Économiques, ces plateaux portés ne contiennent en revanche guère plus de 32 caisses de 90 litres. Pour limiter les voyages, certains vignerons s’équipent de deux porte-caisses, attelés sur les relevages arrière et avant, soit près de 3 tonnes de raisin par trajet.

Plateaux portés ou semi-portés

Près de 3 tonnes de vendange peuvent être transportées à l'aide de deux plateaux porte-caisses portés.
Près de 3 tonnes de vendange peuvent être transportées à l'aide de deux plateaux porte-caisses portés. © L. Vimond
Lorsque l’accès est moins restrictif, les viticulteurs passent volontiers à des plateaux porte-caisse semi-portés. Dans cette famille, il existe plusieurs solutions, qui se distinguent notamment par la hauteur de chargement. « Dans les vignes de l’Aubois, nombre de viticulteurs ramassent les caisses dans l’interrang à l’aide d’un tracteur enjambeur équipé d’un lève-caisse, cite pour exemple Christophe Royer. Pour décharger ces caisses de l’enjambeur avec la remorque, cette dernière sera bien souvent assez haute. » Mais la hauteur de déchargement au chai rentre aussi dans les critères à prendre en compte. Le vigneron intègre ainsi toute la chaîne logistique pour le choix du véhicule de transport.

Le plateau pose-à-terre permet d'abaisser au maximum la hauteur de chargement.
Le plateau pose-à-terre permet d'abaisser au maximum la hauteur de chargement. © Royer
À l’inverse, quand les caisses sont posées en bout de rang directement au sol, le viticulteur portera prioritairement son choix vers les plateaux les plus bas possible, afin de limiter les efforts de levage des caisses. Dans ces situations, les plateaux dits pose-à-terre se distinguent des autres véhicules. Ces remorques se caractérisent par un essieu qui, à la parcelle, se positionne derrière la plateforme. Cette dernière peut se poser au sol, notamment grâce à une flèche articulée : la hauteur du chargement se résume à l’épaisseur du châssis. La plateforme se relève au transport ou en fonction des besoins lors du chargement et du déchargement.

Sur bon nombre de plateaux pose-à-terre, l’essieu reste positionné à l’arrière : il peut être suiveur, afin de gagner en maniabilité, notamment dans les accès un peu difficiles. Sur d’autres plateaux, l’essieu vient se coulisser sous le plateau, s’avançant ainsi pour une plus grande maniabilité.

Les plateaux pose-à-terre à hauteur variable

Ces plateaux peuvent également recevoir des barrières ou des côtés pleins pour sécuriser les caisses. « Nous proposons même de remplacer le plancher en bois par un caillebotis sur la partie supérieure, et un fond tôlé sur la partie inférieure, explique Johann Pérard de la société Pérard. Cela aide à réceptionner les jus : une vanne permet ensuite de les pomper. »

Autre catégorie de véhicule, les plateaux viticoles simples. Le ou les essieux sont fixes, logés sous le plateau. Ils constituent une solution simple et économique pour transporter de grandes quantités de caisses. La hauteur de chargement est donc généralement constante. Mais certains viticulteurs demandent un double châssis avec un plateau se surélevant hydrauliquement, notamment pour décharger à hauteur un enjambeur équipé d’un lève-caisse.

Les plateaux porte-engins jouent la carte de la polyvalence en permettant le transport d'engins hors saison de la récolte.
Les plateaux porte-engins jouent la carte de la polyvalence en permettant le transport d'engins hors saison de la récolte. © Royer
Enfin, le plateau porte-engin peut également jouer la carte de la polyvalence. Utilisé tout le long de l’année pour transporter un enjambeur ou d’autres engins, il peut être exploité au transport de caisses au moment de la récolte annuelle.

Une suspension pour préserver la récolte

Selon le type de matériel de transport, il est possible ou pas d’accéder à des suspensions, aussi bien sur la flèche que sur le ou les essieux, afin de gommer les trous sur les chemins et préserver l’intégrité des grappes. Les performances d’amortissement seront sensiblement meilleures sur une suspension hydraulique couplée à une boule d’azote.

Les plus lus

%agr
Sécheresse : la dernière crise viticole pour les Pyrénées-Orientales et le sud de l’Aude ?

Le sud de l’Aude et les Pyrénées-Orientales s’enfoncent dans une crise inédite. Et personne ne sait ce qu’il en sortira.

tracteur CLaas Nexos 200 Comfort avec cabine à quatre montants
Claas surclasse ses tracteurs spécialisés

Claas propose une nouvelle cabine à quatre montants pour ses tracteurs spécialisés Nexos 200 Comfort. 

L'arrachage définitif de vignes va concerner 27 500 hectares

L’accès au dispositif exceptionnel d’arrachage définitif de vignes s’est clôt le 13 novembre 2024. FranceAgriMer annonce que…

%agr
Filage dans le Muscadet : « la date de taille et de pliage de la vigne a pu jouer sur l'impact du filage »

Laurent Bouchaud, vigneron au Domaine du Bois Joly, à Le Pallet, en Loire-Atlantique, a eu du filage sur ses 29 hectares de…

Pellenc crée encore la surprise lors du salon champenois Viti-Vini

Les nouveautés étaient légion dans les allées du Viti-Vini, qui s'est tenu à Épernay du 15 au 17 octobre dernier. Voici notre…

Baptiste Etcheberry a testé pendant une semaine le tracteur Antonio Carraro Tony 8700 V.
Essai - Antonio Carraro Tony 8700 V « Un tracteur bien équipé, profilé pour les vignes étroites »
Baptiste Etcheberry, salarié de l’entreprise de travaux viticoles STVE à Saint-émilion en Gironde, a testé pendant une semaine le…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Vigne
Consultez les revues Réussir Vigne au format numérique sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters des filières viticole et vinicole