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Les nappes phréatiques continuent à se remplir sur l’ensemble de l’Hexagone

Au 1er novembre 2024, suite à d'importantes précipitations en octobre, 78% des niveaux des nappes phréatiques sont au-dessus des normales, selon le dernier bulletin du BRGM. 

Carte de France hexagonale de la situation des nappes d'eau souterraine au 1er novembre 2024. Elle est très bleue.
À court terme, les situations « les plus à risque » viennent toujours des nappes réactives à niveaux hauts à très hauts, signale le BRGM.
© BRGM

De plus en plus bleue. La dernière carte du Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM), publié à la mi-novembre, fait état d’un niveau excédentaire des nappes phréatiques dans la plupart de l’Hexagone. 78 % des nappes sont au-dessus des normales mensuelles au 1er novembre, en hausse en comparaison aux 73 % au 1er octobre. Le BRGM explique cette augmentation par les « précipitations importantes d’octobre » et par « la mise en dormance de la végétation ». « La situation reste inquiétante » au niveau du Roussillon, où le niveau des nappes reste « très bas », indique le Bureau.

Graphique présentant l'évolution de la situation observée sur les piézomètres de novembre 2023 à octobre 2024

Des risques « d’inondations par remontée de nappes » en cas de pluies abondantes en novembre

À court terme, les situations « les plus à risque » viennent toujours des nappes réactives à niveaux hauts à très hauts, signale le BRGM. Car des précipitations abondantes sur ces nappes au mois de novembre « pourrait significativement impacter les milieux superficiels, en participant aux débordements des cours d’eau ou en engendrant des phénomènes d’inondations par remontée de nappes ». 

En octobre, les niveaux très hauts « concernent principalement les nappes réactives du socle du sud du Massif armoricain et du Massif central, », de certains sols de la Lorraine, du Jura, du Bassin parisien, du Bassin aquitain, « et des grandes plaines alluviales de la Saône, du Rhône amont, de la Garonne, de l’Adour et de leurs principaux affluents », liste le BRGM. 

Octobre 2024, 2ème mois d’octobre le plus humide pour les nappes depuis 30 ans

Par rapport à 2023, la situation observée au 1er novembre 2024 est « beaucoup plus favorable », informe le BRGM. Le mois d’octobre 2024 est même le deuxième mois d’octobre le plus humide pour les nappes depuis 30 ans, après octobre 2001. En 2024, les conditions pour avoir un épisode de recharge habituel des nappes en septembre/octobre ont été réunies « dès la fin de l’été ». « Les sols humides et les températures faibles ont limité l’évapotranspiration et ont permis la mise en dormance de la végétation », explique le Bureau. Et avec les précipitations, la recharge hivernale a donc débuté en avance en septembre sur les nappes réactives avant de se généraliser en octobre

Cartes de France hexagonales de la situation des nappes au 1er novembre 2023 (à gauche) et au 1er novembre 2024 (à droite)

Cartes de France hexagonales de la situation des nappes au 1er novembre 2023 (à gauche) et au 1er novembre 2024 (à droite)

Relire : Au 1er octobre, les nappes phréatiques sont pleines à ras bord sur une bonne partie de la France

Sur la plaine du Roussillon, une situation « très déficitaire »

Au sud (littoral du Languedoc et Corse), les pluies de septembre et d’octobre « ont permis d’améliorer l’état des nappes concernées ». Mais le BRGM signale que la situation reste « très déficitaire, avec des niveaux très bas, sur les nappes de la plaine du Roussillon et du massif des Corbières ». « Les précipitations de ces dernières semaines sont très insuffisantes pour compenser les déficits pluviométriques accumulés depuis plus de 2 ans. Certains niveaux atteignent toujours des minima historiques» 

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